Exaspéré, le peuple veut la chute du régime et notamment le départ du maréchal Hussein Tantaoui, qui fut 21 ans Ministre de la Défense de Moubarak et dirige le Conseil suprême des forces armées (CSFA) à la tête de l’Egypte malgré le renversement du «raïs» Moubarak.
Neuf mois de “statu quo” aura poussé des manifestants (appelés “voyous” par le pouvoir militaro-politique égyptien) a refuser l’état de délabrement de l’économie, le climat d’insécurité, les violences à l’approche des élections législatives à partir de lundi prochain. Les généraux comptent conserver l’essentiel du pouvoir jusqu’à la désignation au scrutin direct du prochain président début 2013.
La place Tahrir, sous les matraques et les grenades lacrymogènes, pourrait redevenir le théâtre d’affrontements plus graves dès lors que tous les partis et forces politiques dénoncent des pratiques dignes de l’ancien régime. Mohamed ElBaradeï et Abdallah al Achaal, candidats potentiels à la présidentielle, ont dénoncé les violences et réclamé la formation d’un gouvernement de salut national. La haute représentante de l’Union européenne pour la politique étrangère, Catherine Ashton, a invité les autorités à mettre fin aux violences et garantir le bon déroulement de la transition vers la démocratie.
Le Parti socialiste est extrêmement préoccupé par l’évolution de la situation en Égypte. La répression contre les manifestants sur la Place Tahrir a fait, ces derniers jours, 22 morts, dont plusieurs par balles et plus de 1700 blessés. Le PS dénonce la répression contre les manifestants. Il appelle au calme et au respect des droits des citoyens à manifester sans violence. La première phase des élections législatives qui débutera le 28 novembre doit avoir lieu dans le calme et la sérénité.