David Douillet désormais Ministre des Sports ou Yannick Noah profitant d’une renommée en qualité et de Tennisman de haut niveau et d’une seconde carrière de chanteur?
Le dopage dans le sport consiste selon la définition du Comité International Olympique à « administrer des substances appartenant à des classes interdites d’agents pharmacologiques et/ou utiliser diverses méthodes interdites. » C’est bien et la liste est longue de ces substances qu’un sportif ne peut utiliser dès lors qu’il participe à une compétition de haut niveau. parce que l’on ne parle que de ceux là. Mais le dopage n’est pas né hier comme il ne mourra pas demain.
Le dopage est une pratique ancienne. Le premier cas moderne avéré remonte à 1865 : Il s’agissait alors de nageurs. À la même époque, un certain vin était même recommandé aux sportifs. Dans sa fabrication on trouvait des avec feuilles de coca. Et il fallut attendre 1896 pour que soit « officeusement » reconnu le premier athlète mort de dopage: Et c’était du vélo!
Alors, oui les propos de Yannick Noah peuvent choquer et gêner aux entournures David Douillet qui aujourd’hui devenu Ministre se doit de tenir le langage qu’il a tenu. Bien évidemment on ne peut souscrire aux dires de Yannick Noah qui n’a peut-être et je dis bien peut-être jamais été atteint par l’envie irrépréssible de se doper. Mais là où il a raison c’est que la lutte anti-dopage est devenue poudre aux yeux. Un seul exemple mais il est précis: Contador!! Accusé de dopage en 2010, son procès est reporté et la très sérieuse Fédération Internationale de cyclisme l’autorise à participer au Tour 2011. Peu importe les explications vaseuses des uns ou des autres. En ce cas précis, soit les résultats étaient positifs auquel cas on ne comprend pas comment il a pu être autorisé à parcourir à nouveau les routes de France, soit ils ne l’étaient pas et attendre plus d’un an après les faits pour statuer sur son avenir est ridicule.
Le dopage touche tous les sports aujourd’hui, le vélo, la natation, la lutte, le body-building où il est flagrant, mais aussi le tennis et très certainement des sports que l’on croit encore honnêtes. Un jour l’on s’apercevra que d’autres disciplines sportives sont touchées de la même manière et l’on s’en étonnera.
Ne soyons pas crédules. Les performances des sportifs de haut niveau sont telles que Batman, Superman et Daredevil sont en passe de ne devenir que de petits rigolos qui n’amuseront bientôt plus que les gosses. Il faut arrêter de se voiler la face. En matière de dopage, les laboratoires sont sans cesse à la recherche de la molécule qui va faire du bien et qui n’est pas encore fichée. C’est la course du gendarme qui ne peut se mettre à courir que si le voleur existe et s’il est repéré.
David Douillet a joué les offusqués voire les offensés mais il sait très bien que le problème est réel et que de toute façon, les sommes d’argent en jeu, les sponsors et ce qui entoure réellement le sport d’aujourd’hui n’a plus rien à voir avec la famille gentillette qui attend le passage du coureur ou applaudit en scandant le nom de son favori. On dope les chevaux, on dope les hommes. Les seuls qui ne le soient pas sont et resteront ceux qui profitent d’un marché parallèle juteux mais qui ne sont jamais portés en place publique.
Et combien sont le gamins qui se voient proposer ces substances illicites alors même qu’ils ne sont toujours qu’amateurs? Là aussi le débat pourrait être ouvert.
Alors oui, en ce cas, je donne raison à Yannick Noah qui ne m’a jamais véritablement enchanté ni en tant que joueur de tennis ni en tant que chanteur, sauf peut-être à Lyon lorsqu’il a permis à la France de remporter la Coupe Davis. Et je dis à David Douillet, pardon! à Monsieur le Ministre que lorsqu’il était sportif il devait savoir que certains de ses camarades prenaient sans doute certains produits.
Et qu’a-til pensé lorsque Djamel Bouras a récupéré sa médaille d’argent des championnats du monde de 1997, dont il avait été privé en avril par la Fédération internationale de judo pour dopage. Ce, simplement parce que le Tribunal arbitral du sport a estimé que le Français ne pouvait pas être déclassé pour un contrôle positif à la nandrolone effectué en dehors des championnats, une semaine avant l’ouverture des compétitions. Une façon de dire « tu te dopes avant c’est pas grave, tu te dopes après c’est pas grave…mais ne le fais pas pendant! »