Genre: science fiction
Année: 1987
Durée: 1h45
L'histoire: Aux confins des galaxies, la planète Eternia connaît le joug du terrible Skeletor. Seul Musclor peut changer le cours des événements. Il retrouve ses compagnons sur Terre et entreprend un combat contre Skeletor et les forces des ténèbres.
La critique d'Alice In Oliver:
Bien avant Hasbro et ses Transformers, les grandes marques de jouets cherchaient déjà à vendre leurs produits via le cinéma.
Preuve en est avec Les Maîtres de l'univers, réalisés par Gary Goddard en 1987. Pour l'époque, le film bénéficie d'un beau petit budget et mise sur à la fois sur l'aventure, l'heroïc fantasy, la science fiction et le fantastique.
Malheureusement, Les Maîtres de l'univers connaîtra un échec cuisant. Une suite était pourtant prévue mais ne sera jamais réalisée.
Pourtant, bien des années plus tard, les producteurs hollywoodiens annonceront un remake, mais le projet sera également abanbonné.
En vérité, au niveau de son ambiance et de sa tonalité, Les Maîtres de l'Univers ressemble à un mixe entre Flash Gordon et Star Wars.
Toutefois, le film de Gary Goddard a bien du mal à arriver à la cheville de ses modèles. Aujourd'hui, les Maîtres de l'univers apparaît comme un film désuet, typique de certaines productions de SF des années 80.
C'est vraiment un film kitsch et dépassé, tant sur le forme que sur les effets spéciaux et les maquillages, particulièrement grossiers (même pour l'époque).
Pour s'en convaincre, il suffit de regarder le look de Skeletor, le bad guy du film. Ensuite, les séquences d'action sont peu convaincantes car incroyablement brouillonnes. On se croirait parfois dans un mauvais épisode (pléonasme !) de Bioman, Musclor étant condamné à affronter des hommes-bêtes et des carcasses ambulantes, sosies avariées de Dark Vador.
Même au niveau des acteurs, le long-métrage n'est guère pertinent. Si physiquement Dolph Lundgren correspond assez bien à Musclor, l'interprète ne semble pas vraiment à son aise. Son personnage manque de saveur et Dolph Lundgren est bien trop monolithique pour apporter une émotion à ce héros bodybuildé et sympathique. Toutefois, le reste du casting ne fait pas beaucoup mieux.
Mention spéciale à Meg Foster, totalement à côté de la plaque parmi les méchantes de service. Quant à Courteney Cox, elle ne sert à rien.
Reste le pauvre Frank Langella qui parvient un peu à surnager dans ce carnage.
Pour le reste, Les Maîtres de l'univers pourra éventuellement intéresser les fans du cinéma bis, ceux qui sont à la recherche de curiosités kitsches et typiques des années 80. En un sens, le film de Gary Goddard reste un gros nanar, le genre de production provoquant involontairement quelques fous rires imbéciles.
Dans l'ensemble, ça reste tout de même très médiocre !
Note: 03/20
Note nanardeuse: 15/20