On danse en Irlande. Tradition populaire, mais aussi compétition devenue internationale, la danse irlandaise est une discipline à part entière, qui peu à peu conquiert le monde. C’est l’occasion de lui consacrer un documentaire qui atterrit sur le grand écran, comme pour mieux découvrir ce qui est un vrai sport, avec ses entraînements et ses tournois, des efforts et des blessures, des joies et des déceptions.
Le principe du film de Sue Bourne est simple : visez les championnats internationaux de danse irlandaise, qui ont eu lieu en Ecosse, et suivre plusieurs mois auparavant un panel de danseurs et danseuses, adultes ou enfants, dansant seul ou en groupe, et venus des quatre coins du globe (enfin USA, Angleterre, Irlande, Pays Bas et Russie). Cette danse, rapide et très physique, a dépassé les frontières du pays au trèfle à quatre feuilles pour envahir les pays anglo-saxons et au-delà. Et comme tout sport, peut demander beaucoup de sacrifices et de volonté pour arriver au plus haut niveau. En soit assez méconnu, il est sidérant de voir l’investissement de tous pour être prêt à temps pour les championnats du monde, pour un sport où les récompenses n’existent pas réellement (hormis les traditionnelles médailles). En effet, des entraînements au costume (obligatoire), du transport aux soins, les danseurs doivent tout faire par eux-mêmes, et surtout tout financer. On se retrouve donc ici devant une culture à part entière, où apparemment le goût de la discipline prend rapidement une grande part de votre vie si tout se passe bien, et si vous excellez.
Apprendre et découvrir, ce documentaire ne se limite pas à une simple description, et prend de l’ampleur au fur et à mesure de sa construction, terminant légitimement sur les championnats, après avoir disséqué les détails nécessaires à sa compréhension, et l’acheminement des danseurs, de leur entraînement dans leur ville natale, jusqu’aux tours de compétitions. Nous voilà au final devant cette année charnière pour tous les danseurs, qui est comme tout sportif faite de haut et de bas, de joies et de déceptions. La « jig » (gigue?), finalement un sport comme un autre.