Cette phrase originale fait partie de mes expressions préférées. Elle vous est offerte avec la gracieuse permission de son auteure, une unificatrice engagée. Puisse-t-elle vous rappeler combien vous êtes riche, dès l’instant où vous appréciez toutes les merveilles qui se trouvent en vous-même!
C’est la découverte que fit ma cliente nouvellement quinquagénaire et subitement riche héritière. Dès notre première rencontre, elle m’exposa clairement le motif de sa démarche : se débarrasser du sentiment de culpabilité lié à cette abondance financière aux allures de calamité.
Le fil des séances m’en révéla davantage.
Son mari s’était toujours occupé des finances. Il tenait d’une main de fer les cordons de la bourse. Et ne lui accordait qu’une maigre pitance monétaire pour veiller au nécessaire. À ses yeux, un seul terme qualifiait le monsieur : odieux.
D’où son embarras. Car en quittant inopinément cette terre, son tortionnaire lui légua une fortune à laquelle elle ne s’attendait pas. Et ne méritait surtout pas.
Alors, parce qu’elle s’était sentie mendiante toute sa vie et pour donner une leçon posthume à son mari, elle s’empressa d’en faire profiter allègrement ceux et celles qui semblaient négligés par l’argent.
Le brouhaha de ses dépenses enterra brièvement la voix de sa conscience.
Jusqu’au jour où elle constata les dégâts que sa largesse avait causés. Comme les sommes, autant données que conservées, étaient en train de s’évaporer et que ses bénéficiaires étaient en manque, elle dut fermer la banque.
L’odieux s’accordait maintenant au féminin.
Chez ma cliente s’opéra une grandiose métamorphose. Telle une audacieuse voyageuse, elle visita d’un œil nouveau son existence. Sa culpabilité venait de son incapacité à s’accepter et s’apprécier telle qu’elle était. Ainsi, réalisant qu’elle était devenue en tous points ce qu’elle reprochait à son conjoint, elle s’appropria chacun de ses traits. Et s’enrichit de ce fait.
Puis, elle fit la paix avec lui. Avec elle-même aussi.
Petit à petit, elle reprit la propriété de sa vie et assuma sa richesse, quelle qu’en soit la forme. En laissant aux autres le bonheur de découvrir la leur.
Un soleil d’une rare beauté illumine désormais les ailes de sa liberté.
Rien du monde extérieur ne peut colmater le trou géant que l’on creuse en-dedans, lorsqu’on se croit pauvre de ce qu’on pense ne pas posséder déjà. Pourtant, il existe au fond de soi tant de trésors…
Un seul regard aimant vaut largement son pesant d’or.
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