Une sixième piscine va sortir de l’eau à Bordeaux

Malgré quatre piscines couvertes, une piscine d’été et un lieu de baignade, Bordeaux manque encore d’un équipement nautique supplémentaire. Il sera construit à Brienne, non loin de l’actuelle déchetterie.

Bordeaux en manque de piscines ? Le discours souvent entendu chez les Bordelais n’est pas sans fondement. La ville compte à ce jour quatre piscines couvertes, Galin, Tissot, Judaïque et Grand-Parc, la piscine de Stéhelin et la baignade surveillée du Lac en été, pour près de 240 000 habitants. Un quota suffisant pour les beaux jours mais un peu plus léger en hiver avec un ratio d’une piscine pour 60 000 habitants. Nantes, avec 6 piscines dont 1 d’été et un bassin fermé durant cette période, fait jeu égal avec 1 lieu de baignade pour 58 000 habitants. Montpellier avec ses 8 piscines, est hors catégorie car c’est ici la Communauté Urbaine qui gère l’ensemble des établissements. La CUB possède, elle, au total 13 bassins, 1 piscine d’été à Floirac a laquelle il faut ajouter la piscine universitaire. Un maillage tout à fait satisfaisant pour l’agglomération. Mais à l’échelle bordelaise, il manque une piscine supplémentaire et en particulier dans le sud de la ville. Jacques Respaud, conseiller municipal socialiste et conseiller général sur ce canton n’en démord pas : « Bordeaux est une des villes françaises où il y a le moins de m2 de piscine par habitant. Les équipements comme le stade nautique de Pessac font notamment défaut et plus précisément le quartier de Bordeaux-sud a besoin d’une piscine ».
Une piscine en 2014 ?
L’opposant PS qui réclamait « un plan bleu » depuis « 20 ans » semble avoir été entendu. En effet, comme le confirme Alain Moga, le maire adjoint du quartier, une piscine est bien prévue sur Bordeaux-sud :  « Il y aura bien une piscine « verte » à l’entrée de Bordeaux, du côté de Brienne. Les études seront lancées en 2013 et la réalisation est prévue dans la 2e phase du projet Euratlantique entre 2014 et 2016. » ; Par « verte », il faut entendre une piscine qui récupérerait les calories des eaux usées et qui pourrait être dotée d’un bassin en inox, pour éviter les problèmes de carrelages rencontrés à la piscine Judaïque. « Reste à déterminer si ce sera 25 ou 50 m », précise Alain Moga. Marc Lafosse, ex-nageur des Girondins, milite pour un bassin de 50 m avec tribunes, pour accueillir des compétitions internationales. Il manque en effet un bassin de ce type sur Bordeaux, ce qui pour une métropole vouée au million d’habitants serait un minimum. Mais le coût de ce type d’équipement, cher à la construction tout comme en fonctionnement, fait réfléchir la municipalité tout comme pas mal de collectivités françaises. Aussi, « on peut réfléchir à une formule PPP (Partenariat Public-Privé) », explique Alain Moga. La 5e piscine couverte de Bordeaux n’est aujourd’hui qu’une ébauche. Elle devrait combler un manque sur un quartier qui possède 2 lycées, 1 collège et plusieurs écoles et devrait compter 30 000 nouveaux habitants à terme. •
Jean-Yves Saint-Céran

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