Bref, peu de chose me laisse de marbre à ce niveau là, mon petit coeur chocolaté devient tout moelleux, voir coulant.
Et je ne peux résister, c'est physiquement impossible, mon coeur bat la chamade, mon sang joue à Top Gun dans mes veines et ma CB est déjà en train de se demander comment elle va être réanimée après le choc du passage en caisse...
En matière de chaussures, je suis polygame. Pas fidèle du tout.
Je dirai même que je suis volage. N'ayons pas peur des mots. Capable de passer des Nike au Minelli en un clin d'oeil. Ya pas de loi, je marche au coup de coeur.
Tout commence avec une séance repérage. Je les aperçois à peine que je me vois déjà la paire aux pieds, fière de ma dernière trouvaille en train de me déhancher tel une Claudia ou une Naomi discount.
Et baaaaam, rupture de stock sur ma pointure. F**K!
Après quelques insultes échangées entre mon esprit et moi, débarque alors un sentiment immense de frustration.
"Je les veux, je les veux, je les veux!", et je peux vous dire que quand je veux quelque chose, j'arrive toujours à mes fins.
Mon i-phone en principal allié, je liste les boutiques à proximité et je m'y rends avec un seul objectif en tête. Une vrai guerrière, je vous dis.
Un petit état des lieux de mon dressing s'impose.
Elles sont toutes présentes, classées par saison, par style et par couleur.
Je suis officiellement LA psychopathe de la talonnette.
Vous y trouverez donc le modèle que l'on peut considérer comme LE Must Have de la saison, que je regarde tous les jours mais que je ne sors pas pour ne pas les abîmer, les baskets usées mais avec lesquelles j'ai fait mes plus beaux sprints (oui, la collectionneuse est sentimentale), les bottes cavalières qui me plaisent toujours autant mais que je ne pense jamais à mettre, les talons de 10 avec lesquels je fais régulièrement des défilés perso dans mon salon, la paire de ballerine encore jamais mise sous peine de passer pour une petite grosse, les talons à paillettes pour les soirées bling-bling où je ne suis jamais invitée, les bottes de pluie tendance que je ne mets jamais les jours de pluie car évidemment je préfère ne pas sortir et les baskets léopard que je me demande pourquoi je les ai acheté puisqu'elles me font terriblement mal.
Bon, je ne vais pas toutes vous les énumérer pour une raison simple : je ne m'en souviens pas.
Oui, j'ai aussi le syndrôme de la shoppeuzz compulsive-amnésique qui se bat pour l'objet tant désiré et qui, dès que acquis, l'oublie déjà.
Ah, et inutile de préciser que je fais partie de celles qui achètent une paire de chaussures en sachant pertinemment qu'elles ne les mettront presque jamais.
Bah oui, trop bling-bling, trop hautes, trop flashy. Mais trop belles, donc on les prend quand même.
Pour le coup, je suis d'accord pour dire que la psychologie féminine est plus que complexe, messieurs.
Je vais donc profiter de ce petit article pour lancer un slam à toutes les nanas que l'on voit en ville marcher avec des talons de 8, tel un cowboy tout droit sorti du western.
Démarche déséquilibrée, cheville tordue, cul en arrière, petits cris de douleur à cause des multiples ampoules aux pieds...
Tu les kiffes tes talons Minelli, tu sais pas marcher avec, t'es ridicule, mais tu assumes. C'est bien. Respect.
Et toi alors, shoes addict ?!