Comme bien d ‘autres probablement, en tous cas je l’espère, je tiens à m’élever publiquement contre la récupération insupportable et indigne qui est en train de s’opérer à l’occasion du drame affreux qu’est la mort de cette jeune fille dont on parle beaucoup en ce moment, Agnès.
Que des parents étreints par l’émotion se posent des questions sur les circonstances de la mort de leur fille, et des précautions prises par l’établissement et le système judiciaire pour que ce genre de faits ne se (re)produisent pas, c’est normal, humain, légitime.
Qu’un blogueur puisse produire un témoignage personnel en écho de ce drame sur son enfance passée dans le même établissement que celui où était accueillie Agnès, pourquoi pas, c’est son droit. Un blog, ça sert aussi à ça.
Qu’un gouvernement conduit par un animal politique dont on connait par ailleurs la fâcheuse habitude du sensationnalisme, aux visées purement électoralistes, puisse utiliser cet horrible drame pour conduire une nouvelle opération médiatique du même type que celle du discours de Grenoble, c’est déja plus discutable.
Qu’un parti quant à lui encore plus extrêmiste se serve de manière aussi éhontée de la mort d’Agnès pour relancer le débat sur la peine de mort, cela devient carrément affligeant, ignoble, inadmissible. Inconcevable pour tout démocrate qui se respecte.
J’ose espérer que les médias sauront, à l’aide d’un professionalisme qu’ils n’ont pas toujours montré dernièrement, qui néccessite en effet un tout petit peu de recul, ne pas se laisser emporter dans cette détestable direction qui porterait un coup fatal à l »idée que je me fais de la France.
Jeu de briques
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