Si vous aviez le moindre doute sur le fait qu'on nous prend vraiment pour des cons cet excellent article de Marianne2 va vous éclaircir les idées. Encore un envoi passionnant de mon ami Guy.
Faute d’innovation, l’industrie pharmaceutique fabrique de toute pièce des pathologies, du rhume de l'âme au surplus de cholestérol, qui se soignent à grand renfort de gélules et comprimés. Le documentaire « Maladies à vendre », diffusé ce soir sur Arte, décrypte les rouages d’une implacable machine.
Dans les années 1930, Aldous Huxley décrivait dans « Le meilleur des mondes » une incroyable pilule : le soma. « Si par hasard quelque chose allait de travers, il y a le soma. (…) Il y a toujours le soma qui vous permet de prendre un congé, de vous évader de la réalité. Et il y a toujours le soma pour calmer votre colère, pour vous réconcilier avec vos ennemis, pour vous rendre patients et vous aider à supporter les ennuis ». L’industrie pharmaceutique n’a pas encore mis au point ce médicament contre tous les maux du quotidien, à prendre chaque jour. Elle a fait mieux : elle a transformé chaque petits tracas de la vie en une maladie qui se traite à grand renfort de cachets.
Dans « Maladies à vendre », diffusé sur Arte ce mardi 8 novembre à 21 heures 50, Anne Georget et Mikkel Borch-Jacobsen décortiquent les rouages d’une industrie florissante. « Pour maintenir ses ventes, l’industrie pharmaceutique a trouvé plus simple d’inventer des maladies qui n’existent pas, et pour lesquelles elle propose des médicaments sans aucune efficacité. Mais ça n’a aucune importance puisque les soi-disant malades ne sont pas malades ! », explique en introduction de ce documentaire édifiant le professeur Philippe Even, directeur de l’Institut Necker. Entre deux spots de pub pour une de ces « pathologies » au nom barbare, les intervenants décryptent un système désormais bien rodé, et qui nous rend accros.
Comment le cholestérol est-il devenu une maladie aussi répandue ? Tout simplement parce que les labos ont réussi à imposer leurs propres normes. « En poussant les choses à l’extrême, l’industrie pharmaceutique a réussi à nous convaincre que le taux de cholestérol des gens de 25 ans doit être la norme pour tous », raconte aux réalisateurs David Healy, spécialiste en psychopharmacologie. « Mais en prenant ce taux pour référence, on constate que 95% des Français et des Allemands, par exemple, sont techniquement malades ». Et ont donc besoin de consommer des statines chaque jour ! Il suffisait d’y penser !
LA DÉPRESSION, CE RHUME DE L'ÂME
A force de publicité et de lobbying, les laboratoires ont fini par transformer les bien-portants en malades chroniques. Au Japon, comme le montre le film, l’industrie pharmaceutique a ainsi réussi à faire de la dépression un mal répandu grâce à une savante campagne de déculpabilisation. Pour l’occasion, elle a même rebaptisé cette maladie jugée honteuse en « rhume de l’âme », beaucoup plus acceptable… et beaucoup plus répandue parmi les Japonais ! Jackpot garanti !
Et ce n’est pas la seule trouvaille des labos. Au fil des années, ils ont médicalisé la moindre de nos émotions. Chaque comportement a un nom, si possible savant et effrayant. Ainsi, sont apparues des maladies telles que la maladie du désœuvrement, aussi connue sous la dénomination « leisure sickness », le trouble généralisé de la gaité ou encore le « syndrome du tigre en cage », qui affecte les pères débordés, décrit dans le remarquable ouvrage de l’Allemand Jörg Blech, « Les inventeurs de maladies ». Le docteur Knock de Jules Romains n’aurait pas mieux fait !
N.D.L.R
Ben voyons ! Il est plus facile d'inventer des maladies qui rapportent gros, que de trouver des solutions à des vraies maladies qui ne rapportent pas assez.. Une preuve de plus qu'on ne peut laisser impunément, et sans vrai contrôle, la santé dans les mains du secteur privé.
Or, c'est exactement le contraire qui se produit par les temps qui courent. L'Etat, dépassé ou vendu aux marchands, étant incapable de faire face, la santé devient de plus en le jackpot de l’industrie pharmaceutique et de tous ceux qui en profitent. Je rappelle que M. Servier, des labos du même nom, est commandeur de la légion d'Honneur... Ça fait peur.
Cliquez ici pour accéder à la vidéo, qui n'est plus disponible sur Arte, et dont vous aurez peu de chances d'entendre parler de nouveau.
N.B
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