Presque 1000 jours se sont écoulés depuis que j’ai fini de lire Paul à Québec, c’est donc dire que j’attendais avec impatience ma nouvelle dose de Rabagliati, Paul au parc. Rien de neuf sous le soleil, depuis 2005 que je crie (et que j’écris!) sur ce blogue ma passion pour ces BD-là, eh bien je vous annonce d’entrée de jeu que ce n’est pas encore aujourd’hui que mon discours changera.
Paul reste Paul et c’est tant mieux. Qu’il nous raconte un épisode se déroulant pendant l’enfance de Paul ou à l’âge adulte, Michel Rabagliati ne dénature jamais son personnage. Dès les premières cases, on se retrouve en terrain connu. On reconnaît d’un coup d’oeil l’alter ego de l’auteur, par quelques détails on situe l’époque à laquelle se déroule le récit et, sans que ce soit plus compliqué que ça, nous voilà embarqués dans l’histoire.
Dans ce cas-ci, avec la crise d’octobre en toile de fond, on suit un pan de la pré-adolescence de Paul. Avec la même sensibilité que dans les albums précédents, Michel Rabagliati illustre les premiers émois amoureux, l’amitié, les petits et grands drames vécus à cet âge-là.
Encore une fois, le charme a opéré. Cette façon très simple mais jamais simpliste de raconter le quotidien, exige doigté et retenue pour éviter de tomber dans la banalité. Michel Rabagliati possède ce talent. Même sans avoir été une Jeanette/Louveteau dans mes jeunes années, je me suis totalement reconnue dans ses souvenirs qu’il réussit à rendre universels. On referme Paul au parc en ressentant une « saine » nostalgie.
Déjà prête pour le prochain.