Conan // De Marcus Nispel. Avec Jason Momoa, Rachel Nichols et Stephen Lang.
L'an dernier je vous parlais de Le Secret des Templiers avec Nicolas Cage qui nous parlais d'héroic fantasy mais c'était très moche, mal écrit, mal réalisé, ennuyeux, … Puis il y a eu le remake
du Choc des Titans, divertissant à la fin ridicule. Conan arrivait donc à point nommé pour tempérer le genre. Grosse production qui s'en donne les moyens, les décors de Conan ont le mérite de ne
pas être ridicule et d'offrir du divertissement. Cependant ce n'est pas suffisant, il n'y a qu'un enchaînement de scènes d'action, de gore, et de lignes de dialogues plus que ridicule. On a aussi
les terribles scènes de sexe entre Rachel Nichols et Jason Momoa. Ce dernier n'a pas suffit à ses moment dénudés dans Games of Throne qu'il a re-laisser tomber le bas. Il y a aussi la méchante
incarnée par Rose McGowan, aussi laide que sa dernière opération chirurgicale. Conan est un film qui manque de beaucoup de choses, et à commencer de sens, on enchaîne les lieux comme on fait dans
la pâte à sel en maternelle. C'est très moche, et surtout, ça ne manque pas de scènes sauvages sans aucune raison.
Pour Conan, le légendaire guerrier cimmérien, ce qui avait commencé comme une vengeance personnelle va se muer en combat épique pour sauver Hyboria d’une puissance maléfique surnaturelle.
Face à ses ennemis, aux terrifiantes créatures et aux épreuves d’exception qui l’attendent, Conan va peu à peu comprendre qu’il est l’ultime espoir d’un peuple…
L'histoire de ce film manque. Alors que le film original était sympathique au premier abord car drôle - je me souviens encore de mon visionnage de ce film, il m'avait piqué les yeux surtout -,
celui ci manque tellement de finesse sur les dialogues. Ca se prend trop au sérieux, et chaque dialogues pourraient tout droit sortir d'un concours de rédaction au CP. Il n'y a aucune
imagination, et l'histoire ne réinvente rien du tout. Il y avait du potentiel dans les personnages, mais ils sont creux. Le premier c'est bien sûr Conan. La première partie du film, et surtout
les premières minutes, nous racontant sa naissance - j'ai adoré la scène avec la mère qui veut voir son bébé avant de mourir et Ron Perlman qui n'a jamais peur du ridicule et enchaîne les purges
-. C'était là que le film avait le potentiel humoristique, avant de le perdre très vite dans du baratin sans cervelle. Bourré de liquide séminal, Conan plaira aux femmes qui veulent de l'homme
torse nu pendant presque 2 heures, qui se bat dans aussi bien avec son l'épée en fer qu'il ne plante son dard dans la boîte à surprise de sa jeune chère et tendre.
Et pourtant, le film en demande. Il ne veut pas se faire taper sur les doigts pour des effets spéciaux ratés, alors de ce côté c'est plutôt réussi. Le budget du film est adroitement utilisé.
Cependant la réalisation de Marcus Nispel n'a aucun sens, aucune âme et ne s'apparente qu'à un gloubiboulga de grand n'importe quoi. Conan aurait pu être drôle, mais il est tellement concentré
dans ses envies de nous envoyer du lourd, de l'action, des muscles à la figure, que rien ne sort. Le film n'explose donc pas en fontaine artificielle. Le genre est donc toujours en perdition,
malgré une volonté de le faire revivre. On voit clairement que ce remake n'est né que pour servir d'objet commercial à la 3D, sauf que voilà, à vouloir trop faire de remake, Hollywood ne sait
plus rien écrire. C'est malheureux à dire mais il n'y a plus aucune originalité. J'espère qu'un jour un vrai film d'héroïc fantasy verra le jour au cinéma et pas de genre de blagues même pas
drôle - je compte donc Stephen Lang, un des méchants, comme le pas drôle, il est déjà tellement risible dans Terra Nova -. Ne parlons même pas de la BO de bande annonce... Un remake… barbare.
Note : 2/10. En bref, malgré l'audace du film de rendre ses lettres de noblesse à l'héroic fantasy au cinéma, et ce cast tout droit sorti des dernières séries télé à la mode,
l'ensemble sonne faux et surtout, ne vaut pas la version avec Schwarzenegger. Sans compter que le film n'est pas assez nanar pour faire rire… Dommage.