Les accidents de la route restent la première cause de décès chez les jeunes de 15 à 29 ans. Chaque année, les accidents de la route font 1,3 million de décès et 50 millions de blessés. Cette Journée mondiale du souvenir des victimes de la route du 20 novembre doit rappeler à tous qu'il est urgent de promouvoir les bonnes pratiques. De nouveaux facteurs de risque émergent, liés à la distraction au volant et c'est autour de ces nouveaux risques du volant, tels que l'utilisation du téléphone portable ou l'envoi et la réception de SMS que l'OMS et le Groupe des Nations Unies pour la collaboration en matière de sécurité routière encouragent les gouvernements à mettre en place des politiques de prévention.
Plus de 90% des décès sur les routes surviennent dans les pays à revenu faible ou intermédiaire, rappelle l'OMS, en Afrique tout particulièrement, avec des taux de mortalité sont les plus élevés. Même dans les pays à revenu élevé, les personnes défavorisées risquent davantage que les personnes plus aisées d'être impliquées dans un accident de la route. L'OMS estime que les conséquences économiques de ces accidents représentent entre 1 % et 3 % du PNB de chaque pays, soit plus de 500 milliards de $ au total.
30% des tués et des blessés sur les routes sont des enfants et des jeunes de moins de 25 ans et les jeunes hommes courent près de trois fois plus de risques que les jeunes femmes d'être tués dans un accident.
Les accidents de la route pourraient être évités par la conception d'infrastructures plus sûres et la prise en compte de la sécurité routière dans l'aménagement du territoire et la planification des transports, l'amélioration des dispositifs de sécurité sur les véhicules et l'amélioration de la prise en charge des victimes d'accident. L'élaboration de lois concernant les principaux facteurs de risque reste toujours nécessaire dans un grand nombre de pays. Vitesse, conduite en état d'ébriété, port du casque pour les motocyclistes, normes et respect des dispositifs de sécurité pour les enfants, ces différents éléments de risque ne sont toujours pas encadrés dans de nombreux pays.
L'essor de l'utilisation du téléphone portable au volant pose de plus en plus de problèmes de sécurité : augmentation du temps de réaction, sortie de la voie de circulation, non-respect des distances de sécurité autant de conséquences qui multiplient par 4 le risque d'accident. L'OMS alerte et demande aux pouvoirs publics de prendre des initiatives, d'adopter une législation et de lancer des campagnes de sensibilisation. En France, une récente étude de l'Inserm concluait ainsi qu'un accident sur 10 était lié à l'utilisation du mobile au volant.
L'ONU a lancé, en mai dernier, la décennie d'action pour la sécurité routière 2011-2020. Le principe philosophique de ce Plan, créer un système de transport routier mieux adapté à l'erreur humaine et qui tienne compte de la vulnérabilité du corps humain. Il faut d'abord accepter l'erreur humaine et donc comprendre que les accidents de la route ne sont pas complètement évitables (…). Dans le cadre de cette Décennie, les pays sont invités à travailler sur 5 volets, allant de la gestion de la sécurité routière à une meilleure prise en charge des accidentés. En France, simultanément au lancement de ce Plan mondial et décennal, Comité interministériel de la sécurité routière (CISR) a arrêté 5 grands axes de lutte sévère contre la mortalité routière, dont la dissuasion des excès de vitesse, la poursuite de la lutte contre l'alcoolémie et les stupéfiants sur la route, la sécurisation de l'usage du deux-roues motorisé, le renforcement de la vigilance au volant et…la place des citoyens dans la politique de sécurité routière.
Sources : OMS et 11 mai 2011 - Comité interministériel de la sécurité routière (Visuels OMS)
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