C'est le secret d'Etat le moins bien gardé en France, bien loin de ce que l'on peut faire pour notre force de frappe nucléaire à Brest. Notre triple A, la notation de la dette de la France, est une illusion qui ressemble à celle de notre grandeur passé, lorsqu'on vient voir la galerie des Glaces à Versailles. La puissance de la France, celle de nos Rois bâtisseurs, créée elle aussi sur de la dette, n'est plus.
C'est François Fillon, rappelons-le une nouvelle fois qui nous parlait de faillite en 2007 (Figaro). On le sait, si des plans d'économies viennent d'être annoncés, les dépenses publiques n'ont pas véritablement changé de dimension depuis 2007, cette culture de la dépense aurait d'ailleurs pu continuer si la crise de 2008 n'était pas venue limiter l'ambition dépensière, traditionnelle, des politiques.
Quand on parle de cela à des professionnels des marchés financiers, pour eux, la messe est dite.
Seraient-ils trop pessimistes ? Non simplement leur analyse de la situation les conduit à dire que la notation actuelle de la France ne correspond pas à sa situation réelle, car les agences de notation sont en retard. Il suffit de se rappeler d'ailleurs la dernière crise des subprimes, et leur temps de réaction !
Un financier faisait remarquer qu'il faudrait des agences de notation en priorité, de la transparence sur leur méthodologie qui est contestable, mais que les recherches amenaient bien à cette conclusion. Le Triple A de la France n'est plus et depuis longtemps !
Selon Jacques Attali, ancien conseiller de François Mitterrand, 250 milliards d'euros sont à renouveler en 2012, une paille ! On voit déjà que le plan de rigueur annoncé, n'est pas à la mesure de l'enjeu.
Les politiques qui veulent garder la main, font comme s'ils l'avaient encore, mais lorsqu'ils se regardent dans la glace le matin en se rasant, ils savent que la "Baraka" n'est plus de leur côté. Ils sont trop tardé, et le temps est leur ennemi depuis le début de la crise. Mais du côté de ceux qui ont de l'argent et qui leur ont prêté, et qui veulent des comptes, surtout des garanties sur le fait qu'ils retrouveront leur argent, placé dans les dettes de l'Etat.
Etonnante ambiance ou vos interlocuteurs sur les marchés financiers ont une lecture tranchée de la situation et pour eux comme on dit l'affaire est entendue, et les politiques qui dès qu'on leur en parle, font semblant d'être scandalisé et vous prennent pour un mauvais Français. Ils sont encore sans doute dans l'illusion d'un Monde des Merveilles, qu'il voit s'écrouler sous leurs yeux.
Le Chevalier Blanc!!! par Aristophane
Pourtant comme pour une entreprise, si le volontarisme est de mise, nier la réalité n'est pas la solution. Et jouer des peurs non plus. C'est sans doute pour cela que la seule voie de sortie qu'ils ont trouvé à ce jour, est de se faire passer pour le fameux "Chevalier Blanc". Pas très sérieux et même plutôt inquiétant, ce déni de réalité.