Une heure de silence est un roman de l'américain Michael Koryta paru en octobre 2011 aux Editions du Seuil. Ce livre signe ma dernière participation au Jury Policier organisé entre le site Babelio et les éditions Seuil. Une année riche en découvertes de littérature policière d'horizons divers.
Lorsque Parker Harrison, ancien détenu de La Crête aux murmures, entre dans le bureau du privé Lincoln Perry, ce dernier ne connaît pas cette mystérieuse demeure abritant un programme de réinsertion. Alexandra Cantrell et son mari, qui s'occupaient de ce centre, ont disparu depuis une dizaine d'années. Mais Perry est suspicieux : Parker Harrison ne lui inspire aucune confiance. Mais lorsqu'il visite l'ancienne demeure aujourd'hui à l'abandon et qu'il apprend qu'Alexandra n'est autre que la soeur d'un ponte de la mafia, la curiosité l'emporte sur son bon sens et l'enquête démarre.
Un coin des États-Unis, en marge des grandes villes tentaculaires, entre nature et bitume : l'Ohio. L'hiver cède sa place à un printemps sans rigueur. La surprise ne tarde pas à émerger du récit lorsque un criminel, Parker Harrison, mandate un privé pour mener une enquête qui semble à ce dernier d'une facilité déconcertante. Mais de surprise, il n'y aura quelle celle-là, tant le personnage du privé s'acharne à n'être et à ne rester qu'un archétype du genre. Lincoln Perry est un déchu de la police, un déchu de la vie. Tous les ingrédients sont réunis pour tirer le livre vers le bas à coup de poncifs du genre : café noir, sandwichs et déprimes post-soûlerie s'égrennent au fil des pages, comme la recette magique d'un polar réussi... L'intrigue est désespérément prise dans une mélasse où les personnages s'empêtrent dans une course courue d'avance dans le passé et contre ce dernier.
Règnent alors de longs passages dialogués où des personnages remuent leurs méninges autour d'inévitables verres de Bourbon, grand délieur de langues. Seul surnage, dans le récit, ce lieu intriguant et rendu vivant par l'auteur : la Crête aux murmures. Mais c'est maigre pour sauver un roman.
Une lecture qui m'a laissée interdite tant elle ne m'a pas surprise. J'ai épouvé de l'ennui, c'est certain, et un manque d'attrait pour une intrigue maladroitement ficelée. L'avis de Sharon, peu convaincue elle aussi.
Je tiens à remercier et les pour ce roman reçu dans le cadre du Jury Policier 2011.