L’art contemporain peut vous laisser sur le bord de la route, mais parfois il vous emmène dans des stratosphères. Suffit alors de se laisser aller à la beauté, à la poésie ou à l’inattendu… Quelques souvenirs de ce petit machin parisien sans prétention, autour de quelques artistes vaguement célèbres, et accessoirement de l’art. (la Fiac, rooo)
Je ne sais pas pourquoi, mais je n’arrive pas à appuyer sur « Publier » pour ce post. Peut-être devrais-je carrément attendre l’année prochaine, pour dire avec toute la crise de mauvaise foi qui me caractérise, lors du prochain cocktail dinatoire : « Moi ce que j’ai préféré à la Fiac cette année 2012, c’est l’expo de 2011″. Ouh, méchante, toi. Ouh vilaine. Pour bien enfoncer le clou. Pour faire bêtement subversif.
Mais là, comme je n’arrive décidément pas à trouver le sommeil… je le publie en catimini, à côté de l’autre post, comme si j’avais bien fait mon travail, et qu’il était paru, disons le lundi suivant l’évènement. Après tout, j’ai seulement, quoi ? 1 mois de retard. Bravo ma fille pour tant de dévotion. Mais bon, après tout, comme ce ne sont que quelques divagations, pourquoi ne pas les poster. Damien Hirst sera toujours milliardaire, et moi toujours… moi.
Une balle et ça repart.
Une des galeries qui m’a le plus retenue, c’est sans aucun doute celle de la galerie allemande Rüdiger Schöttle. J’ai notamment longuement stationnée et restationnée devant le tableau du jeune Jānis avotiņš. Je vous rassure, avec tous ces accents ce monsieur est au moins letton, et je dis pas ça pour rire. Une œuvre vraiment à part, qui se distingue par sa sobriété au milieu de l’effervescence des stands. Sur ce tableau, des visages à peines esquissés, des figures qui semblent s’évanouir sur le grain de la toile. L’atmosphère y est pesante et semble évoquer avec gravité la profonde solitude de l’être humain. Comme un moment d’éternité qui se dégage. La métaphore de la condition humaine, perdue, et livrée à elle-même. Une œuvre évanescente et fascinante. Et comme je n’étais pas assez dépressive, j’ai cherché s’il n’y en avait pas d’autres. Bingo, il en existe d’ailleurs toute une série où les sujets apparaissent tels des fantômes…
Jānis avotiņš – www.galerie-schoettle.de
Livraison de fleurs
Si j’ai très vite switché les interrupteurs de Whiteread, j’ai beaucoup apprécié, avec Clem, cette peinture, To be Titled, de Dan Colen à la galerie new-yorkaise Gagosian, faites de véritables fleurs peintes sur une toile… Immensément poétique. Et pour une fois, j’ai même pas essayé de coller mes doigts plein de chocolat dessus. En nette amélioration.
Superflatatoire(arghhhhh)
Je l’attendais, et je n’ai pas été déçue, par la star Takashi Murakami, à la galerie Emmanuel Perrotin. J’ai tellement aimé la fresque saturée de couleurs et de formes de ce géant de l’art contemporain, que j’avais envie d’ y apposer ma signature tout en bas, pour me fondre dans cette exubérance… vraiment orgiaque et jouissif ! Et non, je ne crains pas la crise d’épilepsie… pas du tout;) Son empire Kaikai Kiki Co (même sans petit four dans la bouche, j’arrive pas à le prononcer, faut dire je suis un peu disxlesiqke) !) doit marcher du tonnerre ! C’est quand même un des artistes les plus riches du monde… le Andy Wharol nippon quoi. Quand on m’a dit qu’il rêvait de devenir un dessinateur pour dessin-animé, je ne sais pas pourquoi, ça ne m’a pas vraiment surprise. Mais une fois n’est pas coutume, n’est-ce pas, ça ne me rebute pas que ce monsieur soit une star de l’art, peut-être parce qu’il utilise l’ironie et la critique comme personne… et qu’il a une prédilection pour mixer l’art classique et l’art populaire… ça me plait bien moi les gens qui savent décloisonner avec une telle intelligence.
Takashi Murakami, « As The Interdimensional Waves Run Through Me, I Can Distinguish Between The Voices Of Angel And Devil! ».
Mais où je l’ai foutue celle-là ?
Sans oublier, juste à côté, l’incroyable et gigantesque oeuvre de dentelles métalliques et gothiques de Wim Delvoye… Mais là, faudra vous débrouiller tout seul, parce que j’ai perdu la photo, et je n’ai pas envie d’aller la chercher sur le web. En plus, c’est totalement contraire à notre éthique, n’est-ce pas, que des photos originales, même si elles sont toutes pourries. C’est comme ça.
« Trop mignon ce petit mobile là ! »
Entendu à la galerie Kaufmann Repetto… Je vous jure ce que les gens peuvent être sots, parfois, toujours. Et pourtant cette lumière qui rejaillit sur les oeuvres de Pae White…. Un peu de magie…
Ah ! Des skulls !
Ah les vanités ! J’avoue avoir toujours été fascinée par les crânes… et vue la tendance qui s’acharne depuis un moment déjà (vous saviez que Damien Hirst en avait créé un avec des ailes de mouches ?) je m’attendais bien à en découvrir… Et pouf, c’est arrivé, et c’est un artiste roumain, Daniel Spoerri, qui a créé ces crânes en bronze sur piques … pour la modique somme de 49 000 euros. Une babiole. A mettre sur ma wishlist. Pour effrayer les importuns dans une entrée, parfait.;). Fascinant. J’en ai parlé à Clem, mais elle n’a pas voulu me sponsoriser. Fear of death…
Daniel Spoerri, L’albero dei crani, bronze, Schädelbaum. 1993. Henze & Ketterer
Bon, c’est pas le tout, mais moi demain, je bosse, et en plus demain c’est dimanche. Pfffffff.
By Fanie fatiguée.