Style: J'ai vomi (interdit au moins de 18 ans)
Année: 1988
Durée: 48 min
Réalisateur: Satoru Ogura
Résumé: Un peintre, veuf depuis peu, trouve dans les égoûts une sirène agonisante et malade. Il la ramène chez lui et fait face à la terrible infection de la sirène.
La critique de Duncan:
Alors, voici ce qu'on peu appeller du snuff movie, genre qui consiste à voir des gens se faire torturer ou montrer du gore d'une manière la plus réaliste possible. Ah ben oui, c'est pas un genre qui vole haut.
Dans le style, on a la saga Saw, Hostel, L'abominable Dr Phibes ou encore Cannibal Holocaust.
La saga Guinea Pig est certainement une des meilleurs du genre, bien que très inégale. Rappelons aussi que c'est une saga japonaise.
Il y a en tout 6 épisodes: le premier, Devil's Experiment, qui existe en deux versions, à savoir une à l'image cradingue et au son plus métallique, une scène de viol, et un découpage des scènes différents.
La deuxième a une image légèrement restaurée, un son plus étoffé, un découpage des scènes différent et la scène de viole est supprimée (franchement, aucune raison, il y a pire). Ce premier épisode est plus axé sur la violence psychologique.
Mais c'est aussi le plus malsain avec le dernier, le côté amateur et le travail sur l'ambaince est stupéfiant de réalisme.
D'ailleurs, le doute sur la verité ou non des images n'a toujours pas été prouvé. On a d'ailleurs pas fait mieux, si ce n'est avec Philosophy of a Knife, mais là, dans un registre gore.
Le second épisode, Flowers of Flesh & Blood, l'épisode le plus dénigré par les fans avec le cinquième, est le volet qui a souffert le plus du poids des années, avec ce côté "je découpe des bras en latex" assez désagréable et perd aussi un peu ce côté amateur de l'image, même si cela reste d'un bon niveau.
Le troisième, He never dies, reste le plus faible épisode de la saga avec le cinquième. Il n'est pas spécialement mauvais mais n'invente rien et se contente des acquis des épisodes précédents. Sans intérêt donc.
Le quatrième épisode, Devil Woman Doctor, change totalement de concept et se transforme en comédie gore irrésistible.
Le cinquième épisode, Android of Notre Dame, est tout simplement nul. Moche, à peine gore, il n'est qu'une copie ratée de Tetsuo: The Iron Man.
Le sixième épisode, Mermaid in a Manhole, est tout simplement le meilleur de la saga.
C'est aussi le seul épisode à avoir des acteurs convaincants et une hisoire presque poétique. Ce dernier épisode a aussi la particularité d'être le seul à m'avoir fait vomir par son plan final tellement horrible que c'est insoutenable.
Car oui, même si cet épisode reste le plus "beau "et "mélancolique" (j'y reviendrai), c'est aussi le plus malsain, pas le plus gore, mais le plus "sale". Cet épisode nous raconte l'histoire d'amour entre un peintre et une sirène.
Cette même sirène est atteinte d'une infection de pustules qui recouvre son corps de plus en plus chaque jour. Ces mêmes pustules explosent,ce qui donne lieu a des séquences absolument dégueulasses et d'un réalisme presque documentaire.
Ensuite viennent les vers de terre qui sortent de ces même pustules. Ce qui donnera lieu à des gros plans vomitifs totalement insoutenables.
Autre chose intéressante, c'est l'intrigue qui est avant tout une histoire d'amour. Le héros veut peindre la sirène. Malheureusement, elle devient plus laide de jour en jour. Mais aveuglé par l'amour, il décidera de la peindre telle qu'elle est, il se fiche littéralement de son apparence jusqu'à la fin avec un twist final terrifiant.
Attention SPOILERS!
La sirène n'existe pas, c'est en fait le cadavre de la femme du peintre qui est en putréfaction dans la baignoire depuis des mois. Ce qui, comme dit plus haut, donnera un final horrible. Donc, pourquoi ce dernier épisode est plus poétique ?
Tout simplement parce qu'il nous raconte l'histoire d'un homme brisé, seul, qui cherche le soulagement dans ses peintures mais c'est aussi une histoire d'amour, qui n'est pas sans rappeler celle de La mouche, le film de David Cronenberg.
Peut être est-ce la musique douce et belle ou bien l'innocence de cet homme devenu fou, joué par un acteur à la bouille sympathique. FIN DU SPOILER.
Car oui, ce sixième épisode n'est en rien à mourir de rire que se soit niveau interpretation, ambiance, ou encore au niveau de la violence comme souvent chez les torture porn américains. C'est une oeuvre malsaine, insoutenable, dégueulasse, macabre, réaliste à déconseiller aux âmes sensibles, voir même à déconseiller tout court, à part pour les personnes fans de sensations extrêmes.
Si vous voyez ce court métrage, placez un seau à côté de vous et bon appétit.
Note: ?