Chers lecteurs et lectrices de ce blog,
Je suis la seconde administratrice du blog de Suzanne Bissonnette, qui avait créé ce blog suite à son cancer du sein détecté en 1998, et contre lequel elle se battait depuis. Les péripéties de son combat sont illustrées par de nombreux articles qu’elle a publié ici, régulièrement, suivant l’évolution de sa maladie et de ses suites.
Le 5 octobre dernier, Suzanne a du se rendre au CHUQ de Québec, parce que suite à sa dernière ponction d’ascite, elle souffrait beaucoup et avait de nombreux symptômes faisant penser à une péritonite, diagnostic qui a été confirmé lors de son arrivée aux urgences. On l’a opérée en urgence, parce que les analyses montraient des traces de matières fécales dans le péritoine, ce qui signifiait que son intestin était perforé ou fissuré, et le but était de recoudre l’intestin si cela s’avérait nécessaire. Lors du prélèvement d’ascite précédent, probablement que l’infirmière qui a posé la sonde a effleuré et fissuré l’intestin. L’opération s’est révélée satisfaisante, parce que l’infection était relativement peu importante, et que l’on a pas pu trouver de trace de perforation intestinale, donc, on a présumé que il n’y avait eu qu’une fissure minime qui était déjà suffisamment refermée pour ne plus générer de pertes de matières fécales. Tout a été désinfecté, remis en place, on en a profité pour prélever tout l’ascite en trop et la chirurgienne a tout refermé. Suzanne a aussitôt été mise sous antibiothérapie massive. Tout le monde avait eu chaud, mais Suzanne semblait hors de danger.
Malheureusement, les conséquences de cette antibiothérapie massive comprenant deux antibiotiques à large spectre ont provoqué un déséquilibre de la flore intestinale, et Suzanne était à peine remise de sa péritonite qu’elle a attrapé un C Difficile. Deuxième antibiothérapie, souffrances à nouveau…
Mais le traitement a fait suffisamment d’effet pour que l’on reprenne la chimiothérapie, puisque les résultats d’indices tumoraux à son admission à l’hôpital démontraient que la nouvelle chimiothérapie qu’elle avait entreprise début septembre semblait donner d’excellents résultats. Le but de cette chimiothérapie était que Suzanne puisse réduire la fréquence de ses prélèvements d’ascite, voire de lui poser un drain permanent, lui permettant de se faire faire les prélèvements directement depuis chez elle sans être contrainte à revenir à l’hôpital de Québec chaque fois.
Le 7 novembre, Suzanne a pris une décision parce que depuis plusieurs jours, elle avait de l’eau dans les poumons, et les traitements proposés semblaient inefficaces. Elle souffrait beaucoup, avait du mal à s’exprimer et à respirer. Elle a décidé ce jour là de cesser toutes les médications. On ne lui a laissé que le strict minimum pour qu’elle ne souffre pas, les calmants, une perfusion pour ne pas se déshydrater trop… Quelques jours plus tard, elle a été transférée aux soins palliatifs. Elle est décédée le 16 novembre 2011 à 10h18, rendant son dernier souffle, tenue par la main par ses proches, paisiblement.
Je vous tiendrai informée ici des dates des funérailles, et du lieu. A toute sa famille, je présente mes plus sincères condoléances, mon souhait est de faire continuer de vivre son site, « rester en vie », pour que son travail considérable ne tombe pas aux oubliettes. Je vais tâcher de poursuivre l’approbation des commentaires des lecteurs, ne refusant la publication que dans des cas très restreints.
Si j’arrive à publier quelques articles dans le futur, je le ferai sans doute, mais certainement pas ni avec les mêmes compétences informatiques que Suzanne, ni à la même fréquence. Merci de votre indulgence, de votre participation, n’hésitez pas à laisser sous cet article tous les messages que vous voudrez en ces circonstances pénibles, en mémoire de Suzanne, si généreuse, et pour témoigner de votre sympathie à ceux qu’elle laisse après son départ.