Je crois que tout à commencé avec San des frangines, en discutant sur un forum culinaire. Elle me parlait d’un jeune chef valaisan talentueux, un certain Damien Germanier. Cuisinier dont je fis la connaissance la première fois en 2007 à un pique-nique organisé à Genève entre blogueurs suisses romands. Un jeune chef certes, mais avec un passé des plus intéressant : Formé 7 ans chez Didier de Courten et 2 ans chez Gérard Rabaey, excusez du peu !
J’avais donc logiquement réservé une table dans la foulée pour aller manger dans son « mini-restaurant » installé à l’époque à Sion, la Table d’Hôtes : Une salle, quelques tables, Damien en cuisine et Samuel en salle, il n’en faut pas plus pour que la magie opère : une cuisine inventive, des présentations irréprochables, sens du détail, tous les ingrédients étaient réunis pour passer un très bon moment. J’avais aussi apprécié (déjà à cette époque), les propositions de vins faites par Samuel qui maîtrisait le sujet !
Fin 2007, nouvelle aventure pour Damien qui s’établit à Vétroz, dans le restaurant de l’Abbaye, un ancien bâtiment complètement restauré et accueillant une œnothèque, une brasserie et le restaurant. Une salle plus grande, mais une cuisine toujours aussi maîtrisée, un menu dont je me souviens encore, à nouveau un grand moment.
Quelques années passent et l’aventure continue, évolue. Damien reprend le restaurant du Botza situé un peu plus bas dans le village de Vétroz. J’y passe pour un foie gras en terrine, discuter avec Damien, lui apporter une cuchaule de Fribourg, mais n’y mange pas.
En 2010, il obtient 15 points bien mérités au Gault-Milau. Cela faisait longtemps que je voulais y retourner, c’était l’occasion idéale. Sa cuisine a encore évolué, devient encore plus complexe et juste. Qualité des produits, cuissons et assaisonnements parfaits, parfois une touche exotique, je ne peux qu’admirer la constance et la passion du chef. Il y a aussi une identité dans cette cuisine, des produits du terroir, une façon de les sublimer qui est la « griffe » du chef.
Et il ne s’arrête pas là ! 2012, grande année pour le chef : Promu romand 2012 au Gault-Milau, un point supplémentaire qui le propulse à 16 points, et ce n’est pas tout. Dernière consécration en date, Damien devient espoir pour une étoile Michelin…. Que dire de plus ?
J'ai trouvé sur le net un interview dans lequel il parle de se cuisine. Tout est là :
Parlez-nous de votre cuisine ?
Damien Germanier: J'aime les goûts simples et reconnaissables, je préfère donc travailler sur la conception de plats ne mélangeant pas trop de saveurs. Je base ma cuisine sur des produits de première qualité, en les travaillant de manière simple. Je dirais une cuisine moderne, mais avec des bases classiques, rien a voir avec la cuisine moléculaire, phénomène duquel je ne suis pas partisan.
Je ne peux que vous conseiller d'aller goûter à sa cuisine, vous ne serez certainement pas déçu !
Quant à moi, il ne me reste plus qu'à te tirer mon chapeau Damien, j'ai toujours aimé ta cuisine et ta façon de voir les choses, je ne peux que te souhaiter d'atteindre encore de plus hauts sommets !!!!
Je ne peux, une fois de plus, que tirer mon chapeau et vous recommander vivement ce restaurant !
Restaurant le Botza
Damien Germanier
16pts Gault-Milau
Zone Industrielle 3, 1963 Vétroz
Tel : 027 346 13 01