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Libye: Ils menacent déjà de faire tomber le gouvernement, avant même sa création

Publié le 19 novembre 2011 par Plusnet
Libye: Ils menacent déjà de faire tomber le gouvernement, avant même sa création
Les rebelles islamistes réclament des ministères...À leur tête l’ancien djihadiste d’Al-Qaïda, Abdelhakim Belhaj, chef du Conseil militaire de Tripoli, les rebelles islamistes libyens ont clairement affiché leurs revendications en exigeant des portefeuilles ministériels au sein du gouvernement Al-Qib, sous peine de le faire tomber dès maintenant. 
La nomination d'un chef d'état-major par des officiers de l'ancienne armée libyenne a fait tomber les masques des combattants islamistes contre le régime de Mouammar Kadhafi, qui ont montré leurs crocs en exigeant des postes au sein du futur gouvernement que devrait annoncer demain Abderrahmane Al-Qib. 

Il faut croire que les revendications ne sont pas si simples que ça, comme l’indique celle du chef militaire de Tripoli, Abdelhakim Belhaj, qui activait il n’y a pas longtemps au sein de la nébuleuse Al-Qaïda en Afghanistan et au Pakistan. Il demande qu’on lui attribue le ministère de la Défense. Rien que ça ! 
En effet, Abdelhakim Belhaj, qui disposerait d'une petite armée de fidèles, a réclamé jeudi soir “certains portefeuilles ministériels bien précis” dans le prochain gouvernement, alors que le Premier ministre Al-Qib a affirmé qu’il serait composé de technocrates. Apparemment c'était compter sans les pressions des tribus et des factions armées. L’ancien chef du Groupe islamique combattant en Libye (GICL), Abdelhakim Belhaj, a appelé à un “gouvernement fort avec la collaboration de tous les thowar”, ces civils qui ont pris les armes contre le régime de Kadhafi, répartis en dizaines de brigades qui n'ont pas été démantelées. “Il est dangereux de dire que le travail des thowar est fini” maintenant que le régime de Kadhafi est tombé et que le pays est “libéré”, a-t-il ajouté d'un ton menaçant, lors d'un discours à l'occasion d'un défilé militaire à Tripoli.  
Cette requête intervient alors que les Frères musulmans libyens ouvraient jeudi soir à Benghazi, berceau de la rébellion, leur premier congrès public dans le pays depuis près de 25 ans. “C'est un jour historique pour nous et pour le peuple libyen”, a déclaré à l'AFP Souleimane Abdel Kader, le chef de la confrérie en Libye. La confrérie assure promouvoir un islam modéré et se dit prête à partager le pouvoir dans le cadre d'un état démocratique. “Nous voyons dans l'islam le fondement de la liberté, de la justice et de l'égalité”, a insisté M. Abdel Kader. D’un autre côté, un de ses rivaux, Abdallah Naker, chef du Conseil des thowar de Tripoli, a réuni jeudi soir des commandants de plusieurs régions du pays pour dénoncer la nomination dans l'est du pays d'un chef d'état-major pour la nouvelle armée, qui attend toujours d'être officiellement reconstituée.
Dans la matinée, environ 150 officiers et sous-officiers de l'ancienne armée libyenne, ralliés à la rébellion, s'étaient réunis à Al-Baïda, à 200 km de Benghazi (Est), pour approuver à l'unanimité la nomination de Khalifa Haftar comme chef d'état-major et annoncer la “réactivation” de l'armée. Rassemblés en ce qu'ils ont appelé l'“Union des thowar de Libye”, les participants à la réunion autour de M. Naker ont réclamé le report de la nomination d'un chef d'état-major jusqu'à ce que le nouveau gouvernement soit formé. 

Source : Camer.be
Union Révolution Citoyenne

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