source: « Quand on voyage » de Théophile Gautier.
« Nous voici donc errant par les rues de Bayeux. L'aspect de la ville, même dans ce moment d'animation insolite, avait quelque chose de tranquille, de reposé, d'ecclésiastique, tranchons le mot. L'ombre de la cathédrale s'étend sur les maisons; les rues sont propres, silencieuses, presque désertes et sous le sable répandu pour la fête pointe l'herbe, encadrement des pavés. C'est une chose rare que de voir une ville paisiblement regroupée autour de sa cathédrale, sans cheminées d'usine, mêlées aux clochetons et s'étirant les bras dans ce doux ennui provençal qui n'est pas sans charme et qui laisse du moins de longues heures à la rêverie. »