Après la Sucrière (voir ma note ici), j'ai continué la Biennale sur un autre site : le MAC (oui, quand on est chic on dit le MAC pour musée d'art contemporain). Et là encore, je n'ai pas été déçue, l'expo est superbe! Et puis, il y a eu cette fameuse salle dans laquelle il y avait un mur avec des dizaines et des dizaines de petites poupées dessinées et un autre sur lequel elles apparaissaient en grand format. Et là, je suis tombée en arrêt devant ces corps inertes, ces corps que l'on mutile, que l'on torture... Des poupées si passives et si frappantes à la fois!
Je me suis précipitée sur mon livret pour lire le texte qui accompagnait ces oeuvres, je vous le livre ici : "Pour Virginia Chihota, la poupée est source d'incapacités : l'incapacité de parler, de réagir, de frapper ou de retourner les coups si nécessaires. Universellement associée aux femmes, la poupée peut être vue comme le symbole de la capitulation, de la soumission - d'une situation sans issue. "Vous pouvez faire subir n'importe quoi à une poupée", explique timidement Virginia Chihota. Elle révèle en outre que les poupées qu'elle a spontanément dessinées dans ses cahiers étaient utilisées en cours de rituels de fertilité."
Virginia Chihota qui a seulement 28 ans nous livre, à travers son oeuvre Fruit of the Dark Womb, une véritable réflexion qui interroge notamment le sexe des jouets et son impact sur l'éduction et la représentation des enfants dès leur plus jeune âge... Je crois que ce n'est pas pour rien que je suis tombée en arrêt devant tous ces beaux dessins!
NB : Merci l'Indispensable pour les photos