CATCH-UP #01 – Attack The Block, Monsieur Papa, The Good German

Au lieu de s’embêter à vous assommer de critiques inabouties, on a décidé de créer une nouvelle rubrique, la CATCH-UP, qui réunit les rattrapages du moment. Pour commencer, 3 films assez différents, 1 de l’année, 1 ancien et 1 français. Faites votre choix!

ATTACK THE BLOCK

Sorti cet été, Attack The Block est le bébé d’un scénariste qui a le bras long, puisqu’il a participé de près ou de loin aux aventures de ces amis Edgar Wright, Simon Pegg et Nick Frost, le trio responsable de Hot Fuzz, ou Shaun of the Dead, jusqu’à co-écrire le dernier Tintin pour l’ami Spielberg, où ils sont tous bien impliqués. Bref, Cornish signe ici son premier vrai film, et récupère pas mal la touch’ d’Edgar Wright, ici à la production. Film de SF très anglais, Attack The Block nous conte la bataille rangée entre une bande de jeunes délinquants et une invasion extraterrestre très ciblée. A coups d’injures et de psychologie post-XXIe, nous voilà en mode racaille versus aliens, sans trop chercher à se poser de grandes questions. Le film est avant tout une suite de scènes sans grandes théories, destinées à divertir. Nous voilà donc avec un bon petit film sans prétention, malheureusement sans grand rythme non plus, et aux risques de décevoir, seuls les fans de science fiction et d’ambiance UK apprécieront.

MONSIEUR PAPA

Premier passage solo derrière la caméra pour Kad Merad, le stakhanoviste du cinéma français, qui ne s’éloigne pas d’un certain cinéma du terroir, balancé en pleine banlieue parisienne. Famille et bonnes valeurs sont au programme, pour un film coincé entre un enfant à la recherche de son père, et un homme au chômage.. Certaines pistes étaient intéressantes mais ne sont pas suivis. Au final, peu de risques pris ici, dans un film ultra conventionnel et bon enfant. Trop sans doute. On peut apprécier, mais on regrette l’ancienne patte de Kad, lorsqu’il était en duo (on appréciera un passage très court de son comparse Olivier, assez hirsute). Monsieur Papa reste donc un produit formaté et manquant de surprises.

THE GOOD GERMAN

Soderbergh signe un film en noir et blanc sur l’après guerre en Allemagne, sorte de pièce de théâtre sur grand écran pour une histoire d’espionnage et de romance. Reprenant les codes de l’ancien cinéma, avec une image plus moderne, Steven Soderbergh ne cessera de surprendre tant il arrive à nous embarquer dans ses films sans nous le faire sentir. Ce Good German est une tragédie moderne sur fond de conspiration à plusieurs volets, où Cate Blanchett est la pièce maîtresse entre un George Clooney toujours aussi propre sur lui, et un Tobey Maguire qui se sort des toiles de New-York dans un registre beaucoup plus paranoïaque. Classieux et surprenant.