L’enfant terrible de la photographie américaine contemporaine s’éclate sur papier glacé.
Kathy Perry, GHD, David LaChapelle : la pub pour le produit coiffure prend de la hauteur... (c) GHD
Un David ? Cliché empreint de surréalisme et d’humour, vivacité des couleurs et contraste ensorcelant, univers érotico-glam et background agencé au pixel près, héroïne sortie tout droit des twenties et laquée de futurisme… Un La Chapelle ? C’est certain. Les deux derniers coups du maître : la campagne GHD avec la TeenStar Kathy Perry et les héroïnes fantasma-glam de l’opération Special T.
David LaChapelle se mariant avec la pub grande conso ?
Rien de surprenant pour celui qui a toujours flirté avec la notion de « produit » industriel, s’amusant à embourgeoiser les codes de la société de grande consommation et à affranchir l’image de sa popularité marchande. Rien d’extravagant non plus pour deux marques qui cherchent à sortir du positionnement bêta-bête de leurs concurrents en proposant des clichés non clichés.
Bref, ce n’est pas parce qu’on vend des Stylers qu’on doit systématiquement voir une belle blonde se faire lisser les cheveux dans le salon de son coiffeur. Ce n’est pas parce qu’on propose des thés haut-de-gamme qu’on doit forcément faire appel à des codes surannés : la fameuse récolte sur les hauteurs du Darjeeling.
Revenons à nos classiques, des looks twenties précurseurs de la tendance à venir : la fin du lobby fifties incarnées par les bombes de Mad Men et un nouveau challenger au chignon banane crêpé. Place désormais à une femme libérée de son corset, adepte de la mise en pli ultra-sexy qui restera en vogue jusqu’aux années 1930. Oui, mais avec LaChapelle, la coupe est forcément revisitée.
Avec lui, la mise en pli prend du volume et la pub de la hauteur : c’est sûr, on va prêcher pour LaChapelle.
... et du volume. (c) Special T
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