L’exposition est plus particulièrement consacrée aux premières amours artistiques de Maillol, le dessin et la peinture. Dessins au fusain comme ce Nu de dos (1911), bois gravés avec Hylas disparu dans la fontaine (1926), illustrations comme cet Enlèvement d’Europe (1935) pour L’Art d’aimer d’Ovide, croquis pris sur le vif comme La jeune fille aux herbes qui évoque les paysannes au travail.
On y apprend que l’artiste ne trouvant pas les papiers de l’époque à son goût, invente en 1911 un papier à base de fil de chemise et que son ami Harry Kessler, diplomate et collectionneur, financera l’installation de la fabrique de ce papier dans le quartier de Montval à Marly, d’où l’appellation « papier Montval ».
Quand Maillol s’attaquera à la sculpture, il commencera par de petits formats épurés et l’exposition en montre quelques exemplaires, mais ce qui nous intéresse plus particulièrement ce sont ses bronzes monumentaux représentés ici et uniquement (hélas !) par L’Amour enchaînée (1905), une femme nue
Et comme on parle de modèle, on ne peut oublier Dina Vierny qu’il rencontre en 1934 dans son atelier de Marly et qui sera son inspiratrice durant dix ans. Un film très intéressant retrace son parcours et sa place dans l’œuvre de Maillol. Collectionneuse, elle est à l'origine de la fondation qui porte son nom et du Musée Maillol à Paris, ouvert en 1995.
Maillol et Marly jusqu’au 29 janvier 2012 au Musée-Promenade, parc de Marly, du mercredi au dimanche de 14h à 17h30. Tarifs : 4 euros et 3 euros (tarif réduit)