C'était écrit, il ne pouvait en être autrement, ça ne pouvait être qu'un chasseur.
Quand tu lis qu'un type a reçu du plomb dans la guibole à Bailleul (Nord), tu penses immédiatement à un règlement de compte, une bagarre entre pochtrons, un accès de folie d'un voisin énervé par le bruit. Pas à un accident de chasse.
Bailleul, ce n'est pas ce qu'on appelle la campagne; détruite presque totalement lors de la 1ère guerre mondiale, à cheval sur la ligne ferroviaire reliant Lille à Dunkerque, à proximité de l'autoroute A 25, cette commune n'est pas spécialement une commune rurale. Un peu comme Armentières si tu vois ce que je veux dire.
Pour chasser là-bas, faut oser. Et puis chasser quoi au fait ?
Et bien, le dimanche 30 octobre, vers midi (on comprend mieux), sur l'un des rares terrains en friche du coin, pas loin du centre-ville, un viandard s'est fait assaisonner.
Ils sont complètement bargeots de se servir d'un flingue à cet endroit là, tu dois songer...Tu ne crois pas si bien dire. C'est tout à côté de l'EPSM des Flandres, l'Etablissement Public de Santé Mentale, qui fut d'abord un asile de fous, puis un hopîtal psychiatrique; c'est désormais un centre hospitalier spécialisé.
Une personne qui prend son pied à dégommer des bestioles semaine après semaine, qui aime l'odeur du sang et du cadavre, qui goûte la vue des chairs éclatées, est forcément une personne barrée, à la masse, limite psychopathe...Il y en a du monde à soigner...Surtout qu'en plus, ils sont très dangereux...Bin oui, ils possèdent une arme de catégorie 5 en toute légalité.