"Je me fous de l'image" assure-t-il (AFP)
Près d’un mois après une finale perdue face à la Nouvelle-Zélande (8-7), Marc Lièvremont s’est confié au Monde. Entre nouvelle notoriété, mises au point et projets, l’ancien sélectionneur regrette surtout les « faux débats alimentés par la presse » sur le XV de France.
Le soufflet n’est pas encore tout à fait retombé. Sous l’effet d’une Coupe du monde vécue dans « l’euphorie et l’adrénaline », Marc Lièvremont garde un rythme spécial. « Je dois dormir trois à quatre heures par nuit, comme ça a été le cas pendant la compétition. A 3 heures du matin, impossible de fermer l’œil » explique-t-il.
Lièvremont : « Je me suis transformé en hérisson »
Pas de mauvais rêve dans la tête de l’ancien sélectionneur après la désillusion en Nouvelle-Zélande en réalité. Lièvremont s’est permis une petite entorse à son habitude, son dernier match devenant « le seul en quatre ans que je n’ai pas regardé ensuite ». Résultat, la « déconnexion » a été totale avec le rugby.
Mais lorsqu’il s’agit de revenir sur sa fin de parcours chaotique, on retrouve un homme plus loquace et motivé pour rétablir certaines vérités. Celui qui ne porte plus la moustache se pose en victime des médias : « Vis-à-vis de la presse, je me suis transformé en hérisson. Pour me protéger ». Et regrette l’évolution du rugby avec « plus de médiatisation et forcément plus de polémiques ».
« Nous étions seuls contre tous » regrette Lièvremont, intégrant par ailleurs l’attitude offensive des médias néo-zélandais censée déstabiliser son équipe. Un mauvais esprit partagé par les All-Blacks, loin d’être irréprochables à l’issue de leur titre : « Nous n’avons pas du tout apprécié du tout le comportement de l’entraîneur Graham Henry et du capitaine Richie McCaw ».
« Une ou deux critiques de plus… »
Concernant les commentaires post-Mondial signés Imanol Harinordoquy, le jugeant « perdu » et « dépassé », Lièvremont n’est pas décidé à jouer l’attaque. « Je ne veux même pas le citer. Imanol a fait une grande compétition. Je suis presque déçu pour lui » poursuit-il. « Personnellement j’en ai pris tellement plein la gueule ! Alors, une ou deux critiques de plus ».