La sueur sous les Hessel
Quel chemin ! Obama devenu "copain" avec Sarkozy et ce n'est même pas une pub Benetton. Le libéralisme américain repousse comme du chiendent aussi vite que les lueurs d'espoir s'étaient allumées. Obama est trop intelligent pour être sensible. Devenu machiavélique, comme tous les dirigeants. L'ombre de l'indignation se répand comme celle de gens mécontents de cette pseudo politique de gauche. On sort vite les flics pour réprimer, même (et sans doute surtout) ceux qui arborent le drapeau américain.
Enchâssée dans cette chanson de Sinatra qui diffuse son aura newyorkaise, ces scènes prennent, d'un coup, une teinte ubuesque, comique. Les indignés trouvent encore une raison d'indignation qu'on les moleste de la sorte. Ce sont des babas cool qui ne sont ni babas, ni cools. Des bobos plein de bobos. Ces flics partout prennent un air fantoche de dark Vadors urbains et creux. Le pouvoir réprime le gens qui ne sont pas contents, ce n'est pas nouveau. C'est un écho lointain de mai 68, l'idéologie en moins. Un mouvement pour le mouvement, spiralaire autour d'un trou noir, celui de l'injustice.
Et ce patriarche de 94 ans, Hessel, qui dit lui-même être au cœur du chaudron sans l'avoir voulu, comme par inadvertence.
Nous sommes à la croisée des chemins. Lequel prendre ? Car, comme le chante si bien Calvin Russell (un autre patriarche), ils se resssemblent tous. (dans le sens qu'on ne sait qu'après coup lequel on a pris)