ndlr : qui se souvient qu’un homme ou une femme politique français ait déja fait une chose pareille ?
Le ministre de l’Environnement renonce à ses 15 000 euros par mois… après la bévue d’un fonctionnaire !
Le Japon n’est pas à un héros près. En mai dernier, le premier ministre Naoto Kan renonçait à son salaire de 14 000 euros par mois pour entériner la part de responsabilité du gouvernement dans la crise post-Fukushima. Aujourd’hui, c’est au tour du ministre de l’Environnement. Goshi Hosono a en effet annoncé vendredi qu’il renonçait à ses 15 000 euros par mois. La raison de cet acte de bravoure ? Rattraper la bêtise d’un employé de son ministère qui n’avait rien trouvé de mieux que de jeter sur un terrain vague de la terre contaminée envoyée pour test par un habitant de Fukushima. La belle idée !
Goshi Hosono, étoile montante du Parti démocrate du Japon (au pouvoir), a précisé qu’il ne toucherait plus son salaire pendant toute la durée de son mandat afin d’assumer la faute de ses subordonnés. « J’ai une lourde responsabilité en tant que chef de ce ministère », a-t-il déclaré, au lendemain de l’annonce de la bêtise commise par un fonctionnaire.
Sanctions disciplinaires
Un habitant de la ville de Fukushima, située à une soixantaine de kilomètres de la centrale nucléaire accidentée Fukushima Daiichi, a adressé la semaine dernière au ministère de l’Environnement un colis contenant de la terre prélevée dans son jardin, afin qu’elle soit analysée. Les prélèvements effectués ont révélé un taux de radioactivité de 0,18 microsievert par heure, soit à peu près le même que celui testé dans les environs de Tokyo. Après des discussions pour savoir ce qu’il fallait faire du colis, un employé a proposé de décharger le contenu sur un terrain vague près de son domicile dans la préfecture de Saitama, au nord-est de la capitale.
La terre a depuis été récupérée et les employés impliqués, ainsi que leurs supérieurs, ont reçu des sanctions disciplinaires, incluant des réductions de salaire temporaires, des mutations et des avertissements. Quant au ministre, qui est également chargé de la gestion de l’accident à la centrale nucléaire de Fukushima, il a tout de même précisé qu’il continuerait à percevoir ses indemnités de parlementaire. Soit la coquette somme de 13 000 euros par mois. Nous voilà rassurés !
Quand les ministres japonais sacrifient leur salaire – Le Point.