Jusqu'alors, les vents empêchaient les tempêtes de devenir de violents cyclones dans la mer d'Oman. Mais l'étude note un affaiblissement des vents d'altitude qui a permis la formation de cyclones plus fort ces dernières années, comme celles de 2007 et 2010, les premières tempêtes jamais observées à être entrées dans le golfe d'Oman. "Nous avons voulu comprendre pourquoi, et nous pensons avoir trouvé", déclare Amato Evan, spécialiste de l'environnement de l'University of Virginia's College of Arts and Sciences, et principal auteur de cette étude.
"Nous avons montré que la pollution engendrée par l'activité humaine (...) peut réellement changer ces phénomènes massifs atmosphériques d'une manière significative. Ce qui souligne l'importance de parvenir à une réduction des émissions dans la région" explique-t-il. Les chercheurs ont en effet constaté que l'affaiblissement de la configuration des vents au cours des trente dernières années correspond à une accumulation d'aérosols dans l'atmosphère de l'Inde. Or cette pollution dévie la lumière du soleil.
L'accumulation d'aérosols crée dans l'atmosphère des formations appelées "nuages bruns", dans lesquels se trouvent des émissions de diesel, de la suie et d'autres produits de combustion de la biomasse. "Cette pollution refroidit l'eau, comme une éponge absorbant la lumière du soleil qui aurait sinon atteint l'océan" explique Amato Evan. "Cette étude ajoute une autre dimension importante à la déjà longue liste d'effets négatifs des nuages bruns" déplore-t-il.
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