Communiqué de presse de Vincent Peillon, en réaction aux annonces de Luc Chatel concernant la poursuite de la politique désastreuse de suppression de postes dans l’Education nationale.
Un sauvageon bouffi de morgue et de suffisance : tel apparaît celui qui prétend au titre de Ministre de l’Education nationale et qui se livre à une provocation de plus en annonçant que d’autres suppressions de postes sont possibles dans l’Education nationale.
Luc Chatel veut poursuivre son œuvre de destruction méthodique et opiniâtre de l’Education nationale.
Après avoir désorganisé les rythmes scolaires avec la semaine de quatre jours, détruit la formation des enseignants, réduit à peau de chagrin la scolarisation des plus petits, supprimé 70 000 postes en 5 ans et plus de 100 000 postes depuis 2003, rendant les remplacements presque impossibles et réussissant à fédérer – une première dans notre histoire – enseignement privé et enseignement public, la droite, par la voix de Luc Chatel, nous annonce qu’elle prétend continuer et intensifier cette œuvre de destruction massive de l’Education nationale, au cœur du pacte républicain.
Obsédé de l’évaluation, mais toujours pour les autres, le Ministre semble ignorer que, selon toutes les études nationales ou internationales publiées depuis quelques années, les politiques qu’il met en œuvre font sombrer la France dans les profondeurs des classements.
De plus en plus de jeunes sortent du système sans diplôme, les inégalités s’accroissent, le niveau de qualification générale stagne ou régresse, les conditions de travail des enseignants se dégradent ainsi que leurs rémunérations, la crise du recrutement s’amplifie.
Luc Chatel est un ministre dévalué.
Malgré cela, le cancre Chatel, affichant un grand contentement de lui-même, nous annonce qu’il veut poursuivre dans la même direction et persévérer dans ses erreurs.
Le problème, c’est que ce sont les enfants de la République et l’avenir de la France qui se trouvent ainsi directement et brutalement attaqués.
Vincent Peillon