Déjà sérieusement perturbées par l’utilisation intensive des pesticides nos abeilles bien-aimées ont fort à faire pour survivre face à l’invasion du frelon asiatique (Vespa velutina) … au grand dam des apiculteurs dont la production de miel à fortement baissé, passant de 32000 tonnes en 1995 à environ 20000 tonnes en 2011.
Cette espèce originaire d’Asie du sud-est (Chine, Inde, Indonésie) serait arrivée en France en 2004 dans un chargement de poteries venant de Chine.
On peut dire que le frelon asiatique s’est vite acclimaté puisqu’il sévit désormais dans plus de la moitié des départements de l’hexagone, ceux situés à l’ouest d’une ligne Marseille-Saint-Malo et en Côte d’Or.
Le frelon asiatique construit des nids sphériques de grande taille et à grande hauteur dans les arbres. Sa caractéristique est d’arriver sur les ruches à partir du mois de juillet.
Selon les observations, ce frelon se positionne en vol stationnaire à l’entrée des ruches prêt à fondre sur les abeilles ouvrières chargées de pollen pour les tuer en leur coupant la tête avec ses mandibules puissantes…
Une dizaine de frelons suffiraient à condamner une ruche !
Peu de moyens existent actuellement pour lutter efficacement contre ce prédateur en dehors des pièges ou du repérage suivi de la destruction des nids au printemps avant que les arbres aient leurs feuilles.
Face « au bourdon » de nos apiculteurs le ministre de l’agriculture, Bruno Le Maire, a affirmé mercredi 16 novembre que ceux-ci n’étaient pas abandonnés face au problème de surmortalité des abeilles.
« La préservation des populations d’abeilles en France fait partie des sujets importants » a-t-il indiqué.
Reste à savoir comment lutter efficacement contre la « bête » qui fait du tort à toute la biodiversité ?
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