En effet, cette œuvre se composait de planches de bois empilées au dessus d’un bac à gâcher de maçon en caoutchouc noir. Chef d’œuvre ou bricolage ? La femme de ménage ne s’est vraisemblablement pas posé la question, et, voulant faire son travail, s’est attelée à retirer toute la patine, c’est-à-dire la texture de surface, du bac en caoutchouc, dénaturant ainsi de façon irrémédiable l’œuvre d’art. « Il n’est plus possible de remettre l’œuvre dans son état initial » dixit un porte-parole de la ville qui ajoute également que les femmes de ménage doivent normalement respecter une distance de sécurité de 20 mètres autour d’une œuvre.
Personne ne sait aujourd’hui si la femme de ménage en question avait été mise au courant de cette règle par ses employeurs. Le musée avait toutefois pris ses précautions pour se prémunir de telles catastrophes. En effet, l’œuvre d’art était assurée à hauteur de 800 000 €. Malheureusement, l’œuvre est définitivement détruite et l’installation créée par Martin Kippenberger ne restera plus qu’un souvenir.