Komla KPOGLI, Secrétaire Général de la Jeunesse Unie pour la démocratie en Afrique (J.U.D.A) et le Journal en ligne Lynx.info
Lynx.info : Finalement tout ce que l’UA annonçait avec le partage du pouvoir n’aura pas lieu en Côte d’Ivoire avec Alassane Ouattara au pouvoir. Beaucoup disent qu’il n’a pas le respect de la parole donnée. C’est ça aussi votre avis ?
Komla R. KPOGLI : Si le partage du pouvoir était une des solutions, on peut se demander pourquoi il a fallu cette guerre d’agression et de reconquête livrée par la France et ses alliés à la Côte d’Ivoire.
Il faut répéter sans lassitude que l’Union africaine (UA) telle qu’elle existe aujourd’hui, est le symbole palpable d’une Afrique sabotée. C’est le triomphe des idées du groupe de Monrovia auquel s’était joint le groupe de Brazzaville. Ce dernier étant par origine et par destination un outil de la France, lorsqu’il a rejoint le groupe de Monrovia, a fait naître une organisation continentale tronquée, inefficace, absolument parasitaire et paralysante. Les idées du groupe de Casablanca, plus en conformité avec l’esprit des pères fondateurs du panafricanisme sont ainsi mises en minorité et tuées. La nécessité d’une Union Africaine pensée par Nkrumah, Sekou Touré, Nasser, Modibo Keita, Olympio et bien d’autres était donc assassinée. L’organisation qui naîtra ne sera rien d’autre qu’une usine à gaz. Elle ne sera pas faite pour les intérêts intérieurs. Elle sera totalement extravertie. Il n’y a qu’à voir son organisation et son fonctionnement qui se calquent sur le modèle de l’Union Européenne. Cette Union Africaine là est financée à hauteur de 92% de son budget de fonctionnement par ce que ses animateurs appellent naïvement ou cyniquement « des partenaires étrangers ». Cette dépendance systémique paralysante va s’aggraver, d’ailleurs, avec l’assassinat de Mouammar Kadhafi qui essayait de limiter les dégâts, en vain. Tout ceci dit pour vous montrer à quel point l’Union africaine n’est pas là pour s’occuper des problèmes des africains. C’est une institution mise en place pour niveler l’Afrique, l’intégrer au mieux dans l’économie mondiale en la confirmant dans le rôle à la fois de source d’approvisionnement en matières premières et de débouchés et en faire éternellement ou du moins sur une longue période, un continent dominé, exploité et pillé.
Tout ce qu’une organisation de cette nature annonce doit être absolument ramené à sa juste dimension. Il ne faut pas chercher à fonctionner avec les idées, les affirmations et les gesticulations éhontées d’une créature dont la fonction essentielle consiste à brouiller les africains et à semer la confusion dans leurs esprits en faisant croire que l’UA actuelle est la réalisation de la volonté des africains de se réunir pour agir de concert contre les maux qui leur sont infligés. A ce titre, au lieu d’attendre de l’Union Africaine actuelle sur des sujets qui intéressent le sort des africains, toutes les réflexions doivent plutôt porter sur comment la déconstruire et la refaire à la fois sur les idées des pionniers authentiques et notre vision du monde tirée essentiellement de notre histoire.
Pour ce qui est du non-respect de la parole donnée par Alassane Ouattara, il faut affirmer que c’est une fausse question. Cette question ne se pose pas tout simplement parce que cet homme est une caricature produite par l’école coloniale africaine qui n’a que pour ambition de former des collaborateurs de l’exploitation et de l’humiliation du peuple noir. Il n’y a donc rien à attendre de quelqu’un qui est fait roi grâce aux bombardements et au meurtre de masse avec l’appui d’une bande de criminels de guerre et de voyous devant qui la France et l’ONU ont mis à genou le commandement de l’armée nationale de Côte d’Ivoire. Les africains doivent désormais savoir qu’ils ne doivent rien attendre des satrapes qu’on leur impose. S’ils doivent se rendre un service, c’est moins d’espérer quelque avancée que ce soit sous le règne de ces satrapes que de travailler sans relâche pour les renverser et ériger à leur place de vrais dirigeants qui les protègent et leur rendent des comptes.
Lynx.info : Pourtant la communauté internationale et surtout la France le présentaient comme un démocrate…
C’est de bonne guerre. Les Etats Unis d’Amérique et ses lieutenants, l’Angleterre, la France, le Canada, l’Allemagne…alias « la Communauté internationale » ont toujours su qui est démocrate et qui ne l’est pas. C’est une question de définition. Ces gens-là n’élèvent au rang de « démocrates » que celles et ceux qui se plient à leurs injonctions, trahissent les intérêts du peuple dont ils sont issus et immobilisent ou détruisent toute énergie désirant œuvrer pour l’émancipation nationale.
Qui mieux que Ouattara a joué ce rôle destructeur non seulement en Côte d’Ivoire, mais dans toute l’Afrique ? Depuis la BCEAO en passant par la direction Afrique du FMI, Ouattara a tué et fait tuer un nombre incalculable d’africains. Pilotant les plans de rigueur nommés « plans d’ajustements structurels » Ouattara a aidé l’occident, ses banques et ses multinationales à spolier l’Afrique, à mettre à genou les fragiles économies et à enfoncer de façon irrémédiable les africains dans la camisole de la misère la plus honteuse. Il est donc évident qu’un homme de cet acabit soit affublé du titre de « démocrate ». Un chien qui obéit fidèlement à son maître reçoit toujours de lui les meilleurs surnoms. Avec Ouattara, on est dans ce registre là.
Lynx.info : Alassane Ouattara a-t-il conscience de l’abîme dans laquelle il tire le pays en empêchant subtilement le FPI à aller aux élections législatives ?
Il faut bien comprendre le rôle que quelqu’un comme Ouattara est appelé à jouer. Sa mission c’est justement de plonger le territoire qu’on lui confie dans les profondeurs abyssales de la décadence. En le mettant au pouvoir à la suite d’une guerre de reconquête, la France assigne à Ouattara la fonction de celui qui doit remettre les choses en ordre. C’est-à-dire remettre le territoire de Côte d’Ivoire dans la galaxie de la françafrique et de la mafia desquelles l’ancien régime tentait, non sans peines et parfois sans contradictions, de le sortir.
Historiquement des Oncle Tom comme Ouattara ont toujours eu pour mission aussi d’empêcher le retour au pouvoir ou l’arrivée au pouvoir des partis ou des hommes qui portent des idées jugées communistes et par conséquent déclarées dangereuses pour les intérêts des belles démocraties occidentales vivant et survivant avec du sang et des ressources volées de ce qu’elles nomment le tiers-monde. Ce type d’hommes fait florès en Afrique. Quelques exemples : Mobutu contre le dangereux communiste Lumumba et tous ceux qui se réclament des idées d’indépendance, Eyadema Gnassingbe et son fils contre Sylvanus Olympio et ses héritiers politiques, Bongo père et fils contre le peuple africain au Gabon, Blaise Compaoré contre Thomas Sankara et ses héritiers politiques, Amadou Ahidjo puis Paul Biya contre l’UPC au Cameroun…et plus fraîchement, Moustafa Abdel Jalil et son fameux CNT contre Kadhafi et les acteurs de la Jamahiriya.
Ces individus historiquement insignifiants sont érigés en administrateurs coloniaux avec le titre de président afin qu’ils émasculent leur peuple et mettent fin à tout processus de développement endogène et autonome. Ils sont là pour maintenir l’extraversion multiforme de l’Afrique.
Lynx.info : ….. mais le ministre des affaires étrangères français, Alain Juppé pense que la Côte d’Ivoire n’a jamais autant été sur la voie démocratique. Votre avis ?
N’oublions jamais qui est Alain Juppé. C’est un délinquant, un corrompu condamné par le Tribunal de grande instance de Nanterre en 2004 à 18 mois d’emprisonnement avec sursis et 10 ans d’inéligibilité (réduits à 14 mois et 1 an en appel). Juppé est un repris de justice, fait ministre des affaires étrangères dans un pays dont la classe politique est l’une des plus prostituées au monde. Malgré tout élu maire de Bordeaux, Nicolas Sarkozy au faîte de l’impopularité a dû solliciter ce repris de justice pour donner une envergure à son gouvernement composé que de courtisans larmoyants et lécheurs. On imagine le niveau de la déliquescence morale si on en est arrivé en France à rappeler aux charges étatiques quelqu’un qui a été condamné pour des « arrangements illégaux et prise d’intérêts illégale…de nature insupportable au corps social comme contraire à la volonté générale exprimée par la loi » et pour avoir « trompé la confiance du peuple souverain ». Quand un type du genre concourt à placer à la tête d’un territoire africain, un homme et vient vous parler de « voie démocratique », il vous faut savoir à quoi il fait allusion.
Lynx.info : On parle aussi des loges maçonniques qui ont installé des réseaux au sommet de l’Etat de Côte d’Ivoire. Quelle est leur capacité de nuisance dans les pays africains ?
Les loges maçonniques rassemblent le gotha de la mafia africaine. Leur première clientèle est ce qu’on appelle « les chefs d’Etats africains ». Puis, il y a les « ministres », les « hommes d’affaires »…etc. La stratégie de ces loges est de posséder ce qui est, par renversement de valeurs, appelé « les élites africaines », c’est-à-dire les représentants locaux du système colonial. Ce faisant, elles exercent leur influence efficacement et créent des conditions d’investissements favorables, c’est-à-dire les conditions du pillage à leurs membres métropolitains.
Se créent des liens mystiques qui sont en réalité des relations mafieuses aux fins purement économiques.On remet aux tyrans africains quelques gadgets constitués de colliers et d’épée, on leur entoure la taille avec quelque sacoche et on leur apprend quelques paroles et gestes mystificateurs. Ils sont admis dans quelques cercles où ils jouent des rôles de serviteurs de café ou d’eau. Quand ils sont en difficulté avec leur peuple, les loges leur viennent en aide grâce à leurs réseaux médiatiques et politico-militaro-affairistes. En contrepartie, les dictateurs africains offrent de l’argent liquide à leurs frères maçons, financent directement leurs campagnes politiques et offrent des contrats commerciaux divers ainsi que l’exploitation des richesses africaines à leurs compères et aux alliés de ceux-ci.
Etant entendu que les satrapes africains n’ont aucune légitimité populaire, ils se retrouvent parfaitement dans ce type de jeu. Ils espèrent trouver dans ces loges ce qu’ils n’ont pas obtenu du peuple. En mettant sous contrôle psychologique ces guignols africains, les maçons métropolitains s’offrent l’Afrique et la pille allègrement au nom de la fraternité maçonnique. C’est là que se trouve leur dangerosité.
Lynx.info : Le journaliste et directeur du quotidien gouvernemental Fraternité Matin, Venance Konan ne tarit pas d’éloges à l’endroit de Guillaume Soro. Soro, pour vous c’est qui ?
Guillaume Soro n’est pas plus pour nous ce qu’il est pour tout africain informé. C’est un criminel de guerre, un garçon de course à qui on a remis des armes pour détruire toute tentative autonome et ramener le territoire de Côte d’Ivoire dans « le droit chemin », celui que les occidentaux ont fixé à l’Afrique depuis cinq siècles maintenant. Et, vous voyez, vous-mêmes l’accueil dont il est l’objet. Récemment, le fameux procureur de la très sélective cour pénale internationale Luis Moreno Ocampo est allé rencontrer Soro et ses amis. La posture que Moreno Ocampo adopte sur les photos montre à quel point lorsqu’une certaine justice fréquente les criminels et s’allie au crime, l’atmosphère peut être décontractée et radieuse.
Au demeurant, des personnages comme Guillaume Soro sont extrêmement nuisibles. Car, ils sont caractérisés par trois traits : ils sont idéologiquement vides, matériellement avides et ils sont partisans du principe selon lequel la fin justifie les moyens. Lorsqu’un prétendu journaliste lèche ce type d’individus c’est qu’il joue dans la même cour que lui. Au fond, que voulez-vous que Venance Konan fasse? Il n’a pas le choix. Il doit lécher des gens qui lui ont donné la direction de ce journal. C’est du clientélisme primaire. Pas plus !
Lynx.info : L’erreur de Laurent Gbagbo n’aura pas aussi de faire d’un rebelle un serviteur de haut niveau de la république ?
Non ! Le rebelle Soro et sa bande de voyous ont été imposés au président Laurent Gbagbo. Par la loi des armes, la France a imposé une nouvelle donne en Côte d’Ivoire faisant de la racaille, une entité politique avec qui compter. Les tueurs deviennent des dirigeants en costume cravate à qui on déroule le tapis rouge. C’est le règne des antivaleurs. Les anti-modèles sont portés au firmament de la société. Ceci est planifié et réalisé pour des fins terroristes. Et lorsque le terrorisme occidental triomphe, la marge de manœuvre des représentants démocratiquement élus se rétrécit alors même que celle des complices et des exécutants des basses œuvres s’agrandit.
Face à loi des armes, soit on a les armes plus lourdes et des stratégies plus efficaces et on triomphe des « rebelles », soit on n’est pas à la hauteur et on perd tout. La solution intermédiaire c’est qu’on ne peut ni l’un et qu’on ne veut ni l’autre. Ici, on est obligé d’avaler des couleuvres en intégrant des assassins dans la « machine étatique ». Le seul mérite de cette dernière option, à moins de reprendre le dessus autrement, est de retarder la chute du pouvoir légitime.
Lynx.info : Le président de l’Assemblée nationale, Mamadou Koulibaly dit que ce sont Obama, Sarkozy et Cameron qui veulent voir Laurent Gbagbo à la Cour Pénale Internationale.
Qui peut douter de cela ? Sarkozy doit être celui qui le désirerait le plus. Il faut punir au-delà du simple renversement de son régime, le président Laurent Gbagbo. Il faut l’humilier et montrer aux africains ce qui arrivera lorsque certains parmi eux oseraient des libertés avec l’attelage occidental et particulièrement français. Ceci s’inscrit dans une ancienne pratique décrite par Pierre Foncin, un des pères fondateurs de l’Alliance Française. Il dit que la capture du roi de Dahomey, Behanzin, sa soumission et sa déportation étaient nécessaires parce que: « la France avait à venger des insultes graves infligées par Behanzin à ses commerçants, à ses missionnaires, à ses représentants officiels, à son drapeau national. » Et, il ajoute une seconde raison encore plus impérieuse à la nécessité de livrer une guerre à Behanzin: « quand on a, comme la France, entrepris la fondation d’un empire en Afrique et que la moindre apparence d’hésitation ou de faiblesse peut encourager des adversaires mal soumis et toujours prêts à reprendre les armes ».
A part ceci, Ouattara a bien intérêt lui aussi à voir le président Gbagbo devant cette cour pénale partiale qui n’a rien d’international. Manifestement, Alassane Ouattara aurait même été plus que comblé si le président Laurent Gbagbo eût été éliminé physiquement car son existence encore aujourd’hui, même dans les geôles lui fait peur. Le président Laurent Gbagbo n’a jamais autant fait peur à Ouattara que kidnappé.
Lynx.info : L’écrivain et journaliste Thomas Hoffnung dans une interview avec le confrère Slate Afrique dit que seul Ouattara peut réconcilier les ivoiriens. C’est votre avis aussi ?
C’est l’éternelle pratique des spécialistes autoproclamés de l’Afrique. Ils transforment le plus abject des tyrans africains en sauveur du peuple. Ils ont pour mission d’embellir les serviteurs les plus courbés des intérêts des propriétaires de presse dans laquelle ils travaillent. Ces propriétaires de presse sont des marchands d’armes, des trafiquants de matières premières, des grands groupes industriels et des multinationales de tout genre notamment de luxe qui tirent leurs marrons du feu qu’ils allument et qui consume l’Afrique.
Ceci dit, il faut reconsidérer l’idée de la « réconciliation » telle qu’elle est présentée aux africains jusqu’à présent. On tente de présenter la situation du territoire de Côte d’Ivoire comme un conflit purement interne, exclusivement entre enfants d’un même pays. Or, il n’y a rien de plus inexact. Le colonialisme français dans sa forme la plus brutale a livré une guerre au peuple africain de Côte d’Ivoire. Toute idée de « réconciliation » qui ne tient pas compte de cette donnée est une imposture.
Souvent, on pense que si la « réconciliation » n’aboutit pas dans un territoire, c’est dû à la mauvaise foi des acteurs nationaux. Tant qu’on ne va pas citer le rôle indirect et direct de l’extérieur dans les guerres et les déchirures en Afrique, la « réconciliation » sera mort-née et tout ce qui sera fait en son nom relèvera du folklore et de la fumisterie. A partir du moment où on perçoit les choses de cette façon, la bonne question à poser et à se poser est celle de savoir si face au colonialisme et ses serviteurs locaux, la bonne attitude est de prôner une « réconciliation » avec eux. En clair, peut-il y avoir « réconciliation » avec un système colonial ? La réponse est non ! On ne peut et ne doit pas se livrer au spectacle d’une « réconciliation » avec nos bourreaux et leurs complices locaux. Faire le contraire reviendrait à inscrire notre peuple dans la permanence de l’injustice, de la misère et du suicide. Il faut combattre jusqu’au bout ceux qui se sont déclarés nos ennemis et leurs exécutants locaux. Il n’y a pas d’autre voie si notre peuple veut vivre et bâtir un avenir meilleur à ses enfants.
Lynx.info : Les tueries dans la Côte d’Ivoire profonde ne semblent pas émouvoir la communauté internationale, encore moins Ouattara. Comme l’expliquez-vous?
L’occident alias « la communauté internationale » n’est pas là pour s’occuper de ce type d’histoires. Mieux, elle provoque et entretient des massacres dès lors qu’ils facilitent le mercantilisme terroriste. Si ces massacres permettent d’écarter tout esprit qui gêne la domination et le pillage, eh bien, ils sont décrétés nobles et couverts par l’impunité la plus absolue. Désolé, mais c’est comme cela que ça se passe dans la réalité. Puisque nous ne parlons pas du monde fictif dans lequel certains africains adorent naviguer avec des sophismes les plus confus, il faut décrire le monde réel tel qu’il fonctionne.
Il existe bel et bien des schémas qui visent une Afrique sans africains. On a vu certains de ces plans mis en exécution en Afrique avec des armes biologiques, bactériologiques et chimiques en dehors des mitraillettes, des avions de combat et des chars. Bref, comment voulez-vous que nos meurtriers qui ont toujours rêvé de nos biens s’occupent de notre état de santé ? Ils mettront, au contraire, tout en œuvre pour accélérer notre disparition. C’est pour cela que la question ne se pose pas dans les termes dans lesquels vous la formulez. Elle se pose plutôt de savoir si les massacres aussi bien en Côte d’Ivoire que dans d’autres satrapies africaines émeuvent les africains. Il s’agit de questionner les actions africaines contre les massacres qui conduisent progressivement à l’accident final. Les compatriotes du Mali se soucient-ils qu’on massacre nos compatriotes en Somalie ? Les africains du Togo s’émeuvent-ils des tueries en Centrafrique ? Les africains en Guinée manifestent-ils leur mécontentement aux brimades subis par notre peuple en Djibouti ? Voilà la bonne question. Les africains se soucient-ils des africains ? Le jour où les africains retrouveront l’esprit de peuple, les tueries dans les hameaux les plus reculés en territoire africain susciteront des actions les plus vigoureuses qui feront cesser la banalisation de la vie de notre peuple.
Lynx.info : Je vous remercie
Merci à vous.
Interview réalisée par Camus Ali Lynx.info
Source : alterinfo.net
Union Révolution Citoyenne