La chanteuse a peiné à annoncer son 4e nouvel album vendredi dernier à Yaoundé.Contrairement aux années antérieures, la chanteuse de bikutsi Lady Ponce a eu l’idée d’organiser un show case pour annoncer la sortie «très prochaine» de son quatrième album «La loi du Talion». Et l’une des salles du Yaoundé Hilton hôtel a accueilli à cet effet grand monde vendredi dernier : journalistes, animateurs des radios urbaines de Yaoundé et Douala, qui ont fait le déplacement de Yaoundé, des journaliste ainsi que des hommes politiques à l’instar de Grégoire Owona, un habitué des milieux culturels. Et, sur les murs de la salle, l’image qui accompagnera la pochette du disque dont la sortie officielle est prévue pour le 20 novembre prochain.Et qui refuserait de reconnaître l’humilité de l’artiste lorsqu’elle s’adresse aux hommes des médias: «Eternellement, je voudrais vous remercier. Car, c’est vous qui avez fait de moi ce que je suis». Comme pour agrémenter ces compliments, elle entonne l’une de ses nouvelles chansons, «Amour et Folie» en a capella. Prestation sanctionnée par une salve d’applaudissements.
Les premiers soucis apparaissent lorsque Lady Ponce souhaite présenter au public les images du vidéogramme que la principale chanson de l’album «Chéri Coco». Après quelques secondes de diffusion, l’ordinateur à partir duquel était projeté le clip se plante et les plaintes fusent. Les invités de la chanteuse voulaient bien apprécier ce clip qui, d’emblée, est une véritable production cinématographique. « Il n’a pas été facile de réaliser ce clip au Cameroun», confie Lady Ponce qui révèle qu’il a été très coûteux. «Je voulais prouver qu’il y a des techniciens très talentueux au Cameroun», s’explique-t-elle. Par trois fois, le clip se plante aux premières secondes. Ce qui crée une gêne dans la salle quelque peu dissimulée par les chansons, en a capella de Lady Ponce.
Ni la maternité, ni le temps n’ont apporté une seule ride à sa voix suave. Peut-être le les réponses aux questions souvent absentes. Lady Ponce, sociétaire de l’écurie JPS (Jean Pierre Sah) s’abstient de répondre à la question relative à la situation de son producteur, qui, selon certaines informations, aurait des démêlés avec la justice. Après avoir confié qu’elle ne produira plus d’album pendant cinq ans ; mais des singles, elle répond à l’un de ses interlocuteurs, visiblement de bonne foi : «Vous allez vous contenter des singles».
Quant à l’album de dix titres qu’elle annonce, il a été enregistré dans les studios de Christian Nguini, comme depuis le début de son aventure musicale. Lady Ponce n’est pas sortie des traditionnels couloirs d’inspiration : l’amour, les déboires de la vie, des femmes cocufiées, etc. En réponse, elle conseille la loi du Talion: «oeil pour oeil, dent pour dent». «Mais, cela ne veut pas dire que je vais changer. Cette loi concerne aussi bien les hommes que les femmes », confie Lady Ponce. Et d’ajouter : « Etant donné qu’on a annoncé ma mort, c’est une manière pour moi de répondre à ceux qui m’on souhaité la mort », clame-t-elle. Pour être plus gaie, Adèle Rufine Ngono, de son vrai nom, explique : «Je sors un nouvel album parce que je viens de mettre au monde un beau garçon appelé Brad Curtis».
Justin Blaise Akono