Personne ne peut les blairer, ils nous sortent par les trous de nez, même les vaches s'y mettent pour les faire dégager. Chargés par les sangliers (légitime défense), aplatis par les trains, piétinés par des ruminants, les viandards n'ont plus de répit. Et quand ils se retrouvent entre eux, au lieu de s'accorder du réconfort, ils s'avoinent à la blédine de plombs ou à la chevrotine.
Tu me diras, ils sont si insupportables que c'est chose bien méritée. La dictature qu'ils exercent sur la nature pendant 6 mois provoque rejet et agressivité. Avec leur habitude maladive de se croire chez eux où qu'ils soient, ce n'est que justice qu'ils morflent de temps en temps.
Dimanche 6 novembre, du côté de Grancey-le-Château (Côte-d'Or), deux types semaient l'effroi dans la campagne quand ils décidèrent de passer par un pré où se trouvaient quelques bovins paisibles. Qui le devinrent beaucoup moins à la vue des deux flingueurs. Une vache fonça sur l'un d'entre eux, lui donnant un coup de boule, aidée par une copine qui passa la deuxième couche.
Le copain du boxé tira en l'air pour effrayer les bestioles énervées mais ne réussit qu'à attirer leur attention sur lui. Il mangea un coup dans le hibou genou. Péniblement, les deux lascars parvinrent à s'extraire du merdier et le plus sonné fut conduit à l'hosto après avoir été pris de vertige et avoir dégueulé son sandwich sauciflard/rillettes/pâté/jambon/boudin noir/andouille/pinard.