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Communiqué de Démocratie et socialisme : « Les marchés financiers contre la démocratieBerlusconiest enfin tombé. Tous les progressistes devraient pouvoir s’en réjouir. Lesconditions de son départ du pouvoir sont pour autant inquiétantes. Après le gouvernementgrec, c’est le deuxième gouvernement européen qui tombe sous l’injonction desmarchés financiers, et non pas à l’issue d’élections ou d’un puissant mouvementsocial.EnGrèce, comme en Italie, ce sont deux banquiers qui prennent la tête du gouvernement.Deux anciens de la banque américaine Goldman Sachs, tout comme le nouveau présidentde la BCE. Diable ! Pourquoi s’arrêter ? Jean-Claude Trichet, l’ancienpatron de la Banque centrale européenne, bientôt premier ministre en France ?La crise actuelle est le produit (et la faillite) de 30 ans de politiques néolibérales.Ce sont ceux-là même qui ont servilement mis en œuvre la dérégulation financièrequi seraient les mieux à même à faire face à la crise ? Gageons qu’ilssont appelés au pouvoir pour prendre prétexte de cette crise (dont ils sontdirectement responsables) pour imposer une austérité renforcée aux salariés etcapter une part encore plus grosse de la richesse produite par ces mêmes salariés. Les marchés contre les services publics et les droits sociaux
EnFrance, dans la dernière décennie, ce sont plus de 100 milliards d’exonérationsfiscales de toute nature qui ont été faites. Les bénéficiaires de ces 100milliards payent moins d’impôts et de cotisations sociales. Et avec l’argent qu’ilsont amassé, ils peuvent prêter notamment aux États et en recevoir les intérêts.Pour les salariés, c’est au contraire moins de services publics ou deprestations sociales, et toujours plus d’austérité. Un jour de carence en pluspar exemple en cas d’arrêt de maladie ! Une accélération de la mise en œuvrede la contre-réforme des retraites !Unechasse aux « fraudeurs » est ouverte par Sarkozy. Contre ceux qui,particuliers ou sociétés, ont placé leur argent dans des paradis fiscaux ?Évidemment non ! Mais contre les soi-disant fraudeurs « sociaux » !Scandaleux, alors qu’on supprime toujours un peu plus de postes dans lesservices publics, notamment ceux des agents chargés de contrôler le respect desrègles d’attribution des droits sociaux. Inacceptable, car on cherche des boucsémissaires chez ceux qui sont le plus souvent parmi les plus démunis.Contre l’ingérence des agences de notation dans l’élection présidentiellede 2012Lesagences de notation tardent à dégrader la note de la dette publique française,alors que les marchés ont déjà largement anticipé cette dégradation, parce qu’ellessouhaitent pouvoir peser le plus longtemps possible dans l’élection présidentiellefrançaise.FrançoisHollande a donc eu raison d’affirmer que la France payait ses emprunts d’Étatavec des taux supérieurs aux Allemands et que c’était comme si la note de ladette publique française était déjà dégradée.Cetteaffirmation marque une volonté de ne pas accepter que les agences de notationsprennent en otage l’élection présidentielle de 2012 pour, de toute façon, finirpar dégrader la note de la dette publique française, quel que soit le résultatde l’élection présidentielle. Rien d’étonnant à ce que la droite qui ne désirerien tant que cette prise en otage ait aussitôt crié « haro » surFrançois Hollande.Mettre la finance au pas !Rienne sert de vouloir rassurer les marchés. Ils en veulent toujours plus !Ils exigent plus d’austérité, et en même temps s’inquiètent de voir l’économieeuropéenne ralentir… du fait de toujours plus d’austérité ! Un cerclevicieux sans fin… tant qu’une volonté politique forte ne décidera pas de mettrela finance au pas. Ce devrait être le principal message des socialistes dans lacampagne présidentielles de 2012 si l’on veut en finir avec Sarkozy, lui qui n’agouverné que pour les plus riches. »