La génération Star'Ac

Strass et paillettes... Argent sans effort...

L'argent facile et la gloire, voici des choses qui ont toujours fait rêver certains. Strass et paillettes, grandes soirées people. Beaucoup de candidats, mais peu d'élus malheureusement. Hors, depuis des années, on laisse croire aux gens que ce succès, cette gloire, est à portée de tous. Cela a commencé il y a quelques années avec la médiatisation - à outrance - du sport. Les sportifs de haut niveaux brassaient - et brassent encore - de l'argent à foison. Or, il est plus facile - en apparence - de taper dans un ballon que d'aligner des équations. Ensuite est arrivé la Star Ac, espèce de radio crochet où un jeune en apparence sans grand talent était formé pour devenir une star. Sauf qu'à y regarder de plus prêt, les seuls qui s'en sont sortis sont systématiquement ceux qui avaient quelques années de carrière derrière eux, mais n'avaient pas encore percé. Même les Star Académicien doivent travailler du pour réussir, ce que TF1 et M6 se gardent trop souvent de montrer.

Résultat, au collège, l'ambition d'une majorité de nos têtes blondes est de devenir chanteur, comédien ou sportif. Peut être faudrait-il s'en inquiéter. Quand j'étais en primaire et au collége, les deux séries qui me passionnaient le plus étaient sans nul doute "Mac Gyver" et "l'Agence tous risques". Dans cette série, les héros - voire les anti-héros - faisaient appel à leurs astuces et connaissances scientifiques (même sommaire) pour résoudre les problèmes les plus acadabrantesques (même si c'était souvent la solution en elle même qui était acadabrantesque). C'est peut être grâce à cela que je suis devenu ingénieur, en m'intéressant aux sciences et en essayant de résoudre de petits problèmes.

Cela m'a demandé pas mal d'effort, et de travail. Je gagne autant en une année qu'une star peut gagner en une semaine, mais cela me suffit amplement. Je gagne confortablement ma vie par rapport à ceux qui, quand j'étais au collège, rêvaient de devenir Footballeur... Notre système d'éducation a le devoir de mieux orienter les élèves, de découvrir pour quel métier ils sont fait. De les secouer, et de ne pas les laisser trop rêver à des métiers impossibles^[1].

Notes

[1] Je n'ose même pas compter le nombre de personnes de mon entourage qui se sont laisser bercé par des discours de certains profs de sport. Certains ont fait du sport à outrance, ont à 25/30 ans des articulations broyées, et galérent au quotidien pour apprendre un métier.