Le président de la République Nicolas Sarkozy a affirmé jeudi que le projet de François Hollande et du parti socialiste de faire passer la part du nucléaire de 75% à 50% d’ici 2025, consiste à « brader cet avantage de la France » que constitue selon lui la prédominance du nucléaire dans le mix énergétique hexagonal.
« Abandonner cette énergie, réduire autoritairement sa part dans le mix énergétique sans disposer de solution de substitution, cela signifie des dommages considérables à l’industrie française« , a affirmé Nicolas Sarkozy lors d’un discours à Paris.
Le chef de l’Etat, déjà en pré-campagne électorale, a poursuivi en estimant que « le prix de l’électricité est l’un des rares avantages concurrentiels par rapport à nos partenaires ». Selon lui, la compétitivité de l’économie française « ne pourra pas se remettre » d’une baisse de la part du nucléaire.
« Les industriels (français) paient leur énergie 40% moins cher que les autres pays européens grâce à cette filière industrielle du nucléaire. Toutes les familles politiques françaises ont porté cet effort national sans précédent qui a permis à la France d’être au premier rang », a-t-il précisé.
L’intervention de Nicolas Sarkozy intervient après celles de plusieurs autres cadres de droite, qui ont dénoncé la « perte de compétitivité » pour la France de la mesure proposée par François Hollande. Ils s’appuient notamment sur les résultats d’un rapport de l’Union française de l’électricité (UFE) qui estime à 60 milliards de le prix pour l’Etat de la réduction de la part du nucléaire et prévoit des hausses du prix de l’électricité comprises entre 50% et 67% pour les ménages et entre 65% et 90% pour les entreprises