Avec l’approche des élections présidentielles de 2012, plusieurs acteurs feront indubitablement des études, tant qualitatives que quantitatives sur l’influence des médias sur les résultats des urnes.
Très récemment, plusieurs sources se sont faites l’écho d’un sondage réalisé par Ipsos-Logica pour Microsoft, qui s’est penché sur « la formation de l’opinion politique des Français sur Internet». Les indications sur la place accordée à Internet dans la prochaine élection présidentielle n’ont pas manqué de faire réagir.
Internet moins influent ?
En effet, pour plusieurs observateurs, les enseignements principaux de cette étude résident dans le fait que le pouvoir d’Internet n’est pas aussi important que l’on pourrait le croire. Selon les résultats ressortant de la consultation, la télévision reste le média privilégié pour se tenir informé de l’actualité politique (51%), suivi de la radio (56%), d’Internet (33%) et de la presse papier (23%). Certes Internet devance la presse papier, mais ces résultats indiquent que la rupture avec les médias traditionnels n’est pas encore établie. Bruce Teinturier, directeur général adjoint d’Ipsos commente : « il y a quelques années, on nous disait qu’Internet allait bouleverser les campagnes politiques, devenir décisif dans la mobilisation de certaines catégories d’électeurs. C’est beaucoup moins vrai qu’on l’avait cru ». Une affirmation qui se confirme si l’on se penche plus en détails sur les principaux résultats de l’étude.
Une interactivité limitée
Ainsi, si beaucoup d’individus interrogés reconnaissent à la toile un rôle positif dans le débat politique (38%), une majorité d’entre eux affiche de la neutralité (41%). D’autre part, ils se montrent méfiants puisque 91% d’entre eux considèrent qu’Internet permet de véhiculer des rumeurs et de fausses informations.
Quant à l’idée de s’adonner au débat sur internet, notamment sur les réseaux sociaux, elle ne séduit guère les internautes. Seulement 16% d’entre eux indiquent apprécier les discussions politiques sur Facebook ou Twitter. Certains reconnaissent cependant la pertinence du web pour les discussions politiques, notamment les plus jeunes puisque 78% des moins de 35 ans indiquent que pour eux le web est un bon outil pour discuter de politique.
Quid de 2012 ?
Pour l’échéance de 2012, la frilosité reste de mise puisque 14% des interrogés ont affiché leur intention de discuter de la campagne en ligne et seulement 6% compte faire la promotion d’un candidat. Reste maintenant à savoir si ces prévisions se confirmeront durant les 5 prochains mois.
Sources : 20 minutes, Le Monde, Frenchweb