ALGERIE:Scandale de l’Autoroute Est-Ouest
Quatorze personnes sont poursuivies pour divers délits : trafic d’influence, corruption, abus d’autorité et association de malfaiteurs. C’est sans doute, ce dernier chef d’inculpation qui a poussé la chambre d’accusation à criminaliser cette affaire, estiment les avocats des inculpés.Auditionné récemment par écrit en tant que témoin, le ministre des Travaux publics, Amar Ghoul, a nié toute responsabilité dans ce scandale en qualifiant les propos de celui qui l’accuse et qui a fait éclater l’affaire, en l’occurrence Mohamed Khelladi, ex?directeur de l’agence nationale des autoroutes, de « rumeurs et propos mensongers » visant à « nuire » à sa « réputation ».Les déclarations d’Amar Ghoul et celles des patrons de l’entreprise chinoise Citic-CRCC et de la japonaise Coojal se rejoignent pour engager l’entière responsabilité de Mohamed Khelladi en tant que représentant de l’État. Simple concours de circonstances ? Six mois après l’éclatement de l’affaire, soit juste après les accusations de Khelladi à son encontre, le ministre des travaux publics dépose plainte contre lui en tant que directeur de l’ANA.