Depuis un certain temps, Liam me parle beaucoup de la mort. Je vous avoue que ça me perturbe un peu. Je ne sais pas trop comment lui répondre, ni d’où viennent ces questions car nous n’avons perdu personne au cours des deux dernières années.
Il me dit souvent ce genre de choses :
- Maman, tu sais, les couteaux ça tue et c’est dangereux.
- Maman, pas vrai que quand on se fait écraser par une voiture hé ben on est mort ?
- Pourquoi quand on meurt on est mort ? (oui je sais ce n’est pas très abouti comme question ^^)
- Ben tu sais, si les enfants ils traversent la route sans regarder et ben ils peuvent mourir !
Comme je commençais un peu à m’inquiéter, j’ai fait quelques recherches sur Internet (quelle magie ce truc !) pour savoir si c’était « normal » ou si je devais faire quelque chose niveau prise en charge. Bon me voilà rassurée car a priori c’est normal vers 4 ou 5 ans d’avoir des interrogations sur la mort. Il faut s’inquiéter si l’enfant a des difficultés à dormir, s’il fait des cauchemars, s’il est angoissé tout le temps etc. Là, ce n’est pas le cas, ouf ! Il est tout à fait normal, enjoué comme avant, il fait des bêtises (beaucoup de bêtises), il saute, il court, il joue avec son frère et sa sœur comme d’habitude, il dort bien et ne fait pas de cauchemars.
Je ne m’inquiète donc plus outre mesure mais j’avoue que c’est quand même un peu perturbant ces questions en permanence.
Ce qui me laisse sans voix, c’est qu’il se rappelle encore de la mort de notre petite chatte, Chapristi, il y a 3 bonnes années (il avait donc seulement 2 ans) ! La pauvre petite s’était fait renverser par une voiture et elle avait eu une patte cassée. Le nerf avait été sectionné et le vétérinaire nous avait donné 2 choix : soit la faire euthanasier, soit l’amputer. Ne pouvant me résoudre à la laisser mourir alors que j’avais aidé sa mère à la mettre au monde, nous avions décidé de la faire opérer, malgré le coût (exorbitant) de l’opération. Malheureusement, Chapristi était trop faible et elle n’a pas survécu à l’opération. Il a fallu annoncer sa mort aux enfants. Ce ne fut vraiment pas facile car j’étais moi-même terriblement triste de perdre cette petite chatte qui n’avait même pas un an ! Nous avons organisé un petit enterrement pour elle, je voulais le faire avec les enfants, pour qu’ils aient une première expérience de la mort. Je ne sais pas si j’ai bien fait car aujourd’hui ils s’en rappellent encore. A l’époque ça a beaucoup marqué les enfants, ils étaient très tristes et ont parlé de la mort de Chapristi pendant de longs mois.
Je vous recommande cet article du site Psychologies.com qui m’a beaucoup rassuré, ainsi que l’ouvrage de Françoise Dolto Si on parlait de la mort.
J’aimerais beaucoup avoir vos témoignages à ce sujet, si vos enfants ont eux aussi une phase comme Liam ; ou si vous avez dû faire face à un décès, j’aimerais que vous me disiez comment vous leur avez expliqué ça. Je compte sur vous !