L'idiot et les hommes de paroles

Par Placebo
Pierre SENGES, L'idiot et les hommes de paroles, Bayard, collection Archétypes, Paris, mars 2005 (235 pages).
Voici un livre que, je regrette de l'avouer, j'ai cessé de lire après quelques dizaines de pages. Pourtant, Pierre SENGES est, depuis des années, un de mes auteurs favoris; mais rien à faire, je n'arrivais pas à entrer dans ce livre, qui, à la lecture de sa présentation, avait tout pour me plaire. J'ai en conséquence décidé d'ajourner la lecture à plus tard, à suivre donc.

Présentation

« Tiré de son sommeil au beau milieu de la nuit, le collectionneur d'idiots prend volontiers la parole : s'ensuit la litanie des personnages recueillis au fil des années dans sa propre bibliothèque.
Il ne s'agit pas de fous, pas même de fous géniaux, artistes de la spontanéité. Il ne s'agit pas d'hommes en camisole livrés à l'admiration du sage qui considère avec bonté que la stupidité recèle une sagesse plus précieuse. Il ne s'agit pas de bons sauvages, affranchis de l'intelligence - tous les demi-héros rencontrés dans ces pages tiennent la raison en haute estime.
Ce qui leur fait mériter le nom d'idiot, en hommage au prince Mychkine, créature de Dostoïevski, c'est bel et bien leur solitude, leur étrangeté, leur bégaiement, et cette façon d'être l'intrus au sein des grandes communautés : et alors d'attirer les rires.
Ils sont aussi timides par excès de prudence ; naïfs par excès de confiance ; dubitatifs parce qu'ils méditent lentement ; maladroits parce que leur virtuosité détonne.
Pnine, Akakiévitch, Gimpel le Naïf Palomar, Schemiel et les savants distraits : en somme, cet ouvrage est moins un catalogue d'ahuris que des retrouvailles avec les amis les plus chers que nous proposent tant de livres depuis que la fiction existe. » P.S.
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