Magazine Culture
J'ai connu une Mina May, actrice du septième hard. Pas de quoi se vanter. Pas de quoi avoir honte non plus. Passons. Le groupe formé à Toulon assure qu'il n'y a là aucun rapport si je peux dire. Mina May crée en tous les cas la surprise et offre une rafraichissante (quoi que !) alternative aux propositions rock françaises. Si l'on supporte la voix intensément nasale du chanteur, la porte est grande ouverte à un rock psyché livré corps et âme, un blues à qui il faudrait sérieusement remonter le moral, une kraut-pop de l'espace à claviers qui a tout fumé toute seule. De beaux tourments sur des motifs sonores toujours changeants du plus saturé au plus planant. On pense ému au « Misery is a butterfly » de Blonde redhead. Un an de scène canadienne aura été la meilleure école pour ces quatre garçons à qui l'on conseil d'arrêter de bosser, à autre chose qu'à la musique s'entend.