L'agence de notation Fitch estime que les établissements pourraient pâtir de la crise de la zone euro si celle-ci s'intensifie.
Les banques américaines sont «face à un risque élevé» de dégradation de leur note de crédit en cas d'aggravation de la crise de la dette de la zone euro, a lancé Fitch hier soir. Sur les marchés, la réaction a été immédiate : Morgan Stanley a dégringolé de près de 8%, Goldman Sachs de 4,2%, Citigroup de 4,1%, JPMorgan Chase et Bank of America de 3,7%, et Wells Fargo de 1,4% contre un repli de 1,58% pour l'indice de référence, le Dow Jones.
L'influente agence de notation estime ainsi que «à moins que la crise de la zone euro ne soit résolue à temps et d'une manière durable, les perspectives de crédit du secteur bancaire devraient être dégradées». Et Fitch ajoute que si les expositions des établissements américains aux dettes européennes sont gérables, «une amplification de la contagion pose un réel problème».
Forte exposition aux grands pays de l'Union européenne
Les banques américaines sont peu exposées aux pays touchés de plein fouet par la crise de la dette (la Grèce, le Portugal, l'Irlande, l'Espagne et l'Italie). Elles ont davantage investies dans les grands pays européens (comme l'Allemagne et la France), qui ne sont toutefois pas à l'abri d'un effet de contagion de la crise de la dette. L'agence souligne en particulier l'exposition du secteur bancaire américain à la France et à ses principales banques. Des positions qui pourraient leur coûter cher si la confiance dans la zone euro continue à s'effriter, ajoute-t-elle.
Fitch a précisé que les cinq principales banques américaines avaient, à la fin du deuxième trimestre quelque 188 milliards de dollars, d'exposition à la France, dont 114 milliards aux banques françaises. L'exposition de ces banques à leurs concurrentes britanniques s'élevait à 225 milliards de dollars, dont 51 milliards pour les banques.
Et les banques américaines pourraient également pâtir de leur exposition aux banques allemandes. De fait, l'agence Moody's a dégradé d'un à trois crans la note de dix banques publiques régionales allemandes (Landesbanken), dont LBBW et BayernLB, des établissements considérés depuis longtemps comme constituant le point faible du secteur financier allemand.
Source : LeFigaro.fr
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