Au cours du procès qui se déroule actuellement, le tribunal correctionnel de Paris a entamé l’examen des pratiques du laboratoire, un laboratoire de recherche, chargé d’extraire les hormones de croissance des glandes crâniennes prélevées sur les cadavres dans les hôpitaux et de les purifier avant leur conditionnement final destiné aux jeunes patients.
Durant l’enquête, le juge d’instruction a fait appel à des experts pour étudier les pratiques très complexes à mettre en œuvre, dont le bilan fut accablant en relevant un « certain flou » à la réception des hypophyses congelées, l’absence de protocole écrit, des fiches de renseignement incomplètes ne permettant pas un suivi convenables, des tubes de verre mal désinfectées, ce qui multipliait les risques de contamination.
Selon l’un des experts appelé à la barre, l’erreur c’est d’avoir confié une étape de la fabrication d’un médicament à un laboratoire de recherche, dont les techniques de purification ne sont pas, par essence moins rigoureuses que celles pratiquée par l’industrie pharmaceutique.