Prenons l’exemple de la pièce de théâtre de Corneille, Horace. En effectuant une recherche sur Amazon.fr, le visiteur tombe sur plusieurs éditions, dont celle de Garnier-Flammarion. La fiche produit se présente comme ci-dessous.
Si l’encadré en dessous de la couverture indique qu’il n’existe pas de version numérique à ce titre, la présence d’une mention « Kindle Edition » prête à confusion. Une confusion d’autant plus grande lorsque le potentiel vient cliquer sur ce lien pour tomber sur la page de la version numérique de l’édition Larousse de la pièce de Corneille.
Si l’on peut penser que l’absence de version numérique de l’édition Garnier-Flammarion est un choix qui tient de la volonté de l’éditeur, Amazon ne devrait pas les mettre en parallèle avec une édition numérique d’une maison concurrente. Est-ce que les deux éditions se valent en terme de contenu ? Les commentateurs ne sont pas les mêmes et parfois, la version du texte diffère. Si le client se perd rapidement, les éditeurs ne vont pas apprécier de retrouver les ouvrages de leurs concurrents partageant la fiche produit de leur titre.
Cette situation ne se limite pas à ce titre, mais touche une grande partie des textes issus du domaine public. Le cas de l’oeuvre de Machiavel, Le Prince, est flagrant. Alors qu’en papier quatre éditions papier sont proposées (un grand format et trois de poche), la version numérique n’a rien à voir avec les titres des éditeurs. Il s’agit d’une version numérique vendue par MacMay, un éditeur numérique spécialisé dans la vente d’ebooks du domaine public (mais qui ont peu de choses en plus par rapport aux versions gratuites).
Est-ce que ces confusions sont délibérées pour rédiriger facilement le client vers un autre produit ou bien s’agit-il d’un manque de rodage de la librairie française ?