La Grande-Bretagne, la France, l'Allemagne et plusieurs pays arabes veulent soumettre une résolution condamnant le régime de Bachar al-Assad pour la répression des manifestations anti-gouvernementales.
La Grande-Bretagne, la France, l'Allemagne et plusieurs pays arabes espèrent soumettre mardi prochain au vote de l'Assemblée générale de l'Onu une résolution condamnant la Syrie pour la répression des manifestations anti-gouvernementales, a-t-on appris auprès de responsables allemands. La résolution exige la fin immédiate des violations des droits de l'homme et de la violence et exhorte le gouvernement du président Bachar al Assad à appliquer la feuille de route de la Ligue arabe acceptée début novembre qui appelle à la fin du bain de sang et au déploiement d'observateurs étrangers. Selon plusieurs diplomates, qui s'exprimaient sous le sceau de l'anonymat, l'Arabie saoudite, la Jordanie, le Qatar, le Maroc et le Koweit envisagent de parrainer cette résolution non-contraignante sur la Syrie.
Soulignant que la patience des pays arabes était à bout, le ministre a déclaré: "Je ne veux pas parler de dernière chance pour qu'il (le régime syrien) ne pense pas qu'il s'agit d'un ultimatum, mais nous sommes presque au bout du chemin". La décision de suspendre la Syrie de la Ligue à partir du 16 novembre avait été adoptée le 12 novembre par 18 des 22 membres de la Ligue, qui a également menacé de sanctions le régime syrien car il n'applique pas un plan arabe prévoyant la fin des violences, la libération des manifestants et le retrait des forces armées des villes.
Damas risque "l'isolement" pour ne pas avoir "rempli les promesses qu'il a faites à la Ligue arabe", a averti le ministre turc des affaires étrangères Ahmet. Washington a estimé "très inquiétante" la multiplication des attaques contre les représentations de pays ayant critiqué le régime, accusant le "gouvernement et ses voyous". Paris a rappelé son ambassadeur en Syrie, après des violences pendant le week-end qui ont aussi pris pour cibles des missions diplomatiques françaises dans ce pays.
La Ligue arabe tente de faire pression sur Bachar al-Assad."L'Armée libre a frappé avec des roquettes et des grenades RPG le centre des services de renseignements aériens situé à l'entrée de Damas", ont expliqué dans un communiqué les LCC, une organisation de l'opposition qui coordonne les manifestations sur le terrain contre le régime de Bachar al-Assad. Aucune information sur d'éventuelles victimes, tant du côté des services secrets que des déserteurs, n'était immédiatement disponible.
L'"Armée syrienne libre" a par ailleurs annoncé la création d'un conseil militaire provisoire pour faire tomber le régime, protéger la population et prévenir l'anarchie. Les Etats-Unis ont condamné cette attaque, estimant que les actes d'opposition violents font le jeu du régime.
Mercredi, les violences ne faiblissaient pas, faisant au moins dix-sept morts dont huit militaires, selon des militants.
Source : Lexpress.fr
Union Révolution Citoyenne