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La nécessité d’une révolution libérale

Publié le 17 novembre 2011 par Copeau @Contrepoints

Peut-on encore espérer assister à un sursaut de la part du peuple français qui, visiblement, ne sait plus à quel Saint se vouer?

Par Philippe Robert

La nécessité d’une révolution libérale

En ces temps de déroute annoncée d’une offre politique ayant perdu tout sens commun, il me paraît des plus utiles de revenir aux sources de l’époque bénie, pour les libéraux authentiques, de la défunte Démocratie libérale (DL) d’Alain Madelin.

Aujourd’hui, en 2011, à cet instant crucial de notre histoire, je crois donc tout à fait approprié de nous donner la peine de scruter notre passé récent, en particulier la période correspondant au retour sur la scène politique du général De Gaulle en 1958.

Le plan de 1958, d’essence libérale, notamment inspiré par Jacques Rueff et Antoine Pinay, a triomphé sans coup férir d’une situation devenue aventureuse pour la France et les Français à l’image, d’ailleurs, de ce que nous-mêmes sommes amenés à vivre aujourd’hui.

Rappelons donc l’existence d’opuscules à vocation pédagogique publiés par Démocratie libérale en 2002, et plus particulièrement l’opuscule intitulé « Aux sources du libéralisme gaullien, État fort, économie libre », dont je retranscris ci-après quelques lignes à mon sens fondatrices d’une renaissance française :

Les libertés, ce n’est pas une idéologie : c’est le triomphe du principe de réalité sur les astuces des politiques; du bon sens sur la pensée unique. 1958, au fond, c’est la réponse évidente à l’aspiration profonde du pays, qui ressentait que le vieux système était à bout de souffle : une remise en cause pour une remise en ordre (…) Face au maelström de réformes qui, en quelques semaines, mettent la France sur les rails de la prospérité, la question s’impose :
- Comment a-t-on pu concevoir et mettre en œuvre aussi rapidement un programme aussi ambitieux ?
- La réponse, bien sûr, est que tout le monde savait ce qu’il fallait faire mais que personne n’osait le faire.

Il a suffi d’une volonté – répondant à l’aspiration profonde du pays – pour chasser les lobbies et les corporatismes, pour réduire au silence les langues de bois, pour dissiper d’un coup les charmes maléfiques qui endormaient les énergies. L’adhésion des Français de la Vème République, l’enracinement durable de nos institutions sont sans nul doute la conséquence de ce remarquable résultat.

De Gaulle en 1958, c’est l’illustration de la politique dans le meilleur sens : l’art de rendre possible ce qui est nécessaire.

Le quinquennat (agité mais blanc) de Nicolas Sarkozy touche bientôt à son terme. Notre pays, certes après avoir subi les assauts d’une crise planétaire qui, plus que jamais, n’en finit plus d’affaiblir la France, n’a toujours pas été réellement et structurellement réformé depuis 2007.

Nous nous trouvons donc, en 2011, dans une situation pire, peut-être, que celle que les Français ont déjà vécue en 1958 car, sauf coup de théâtre imprévisible du type Galaxie Libérale rassemblant d’authentiques libéraux, nulle volonté politique à la De Gaulle ne se fait jour en France !

Si le niveau atterrant de nombre de nos élites politiques, syndicales et associatives devait rester, faute de sang neuf, ce qu’il est aujourd’hui, alors n’espérons pas assister à un sursaut de la part du peuple français qui, visiblement, ne sait plus à quel Saint se vouer !

Je ne sais moi-même pas trop de quelle façon tout cela va finir, pas bien sans doute. Mais la nature ayant horreur du vide, puissions-nous trouver la force morale pour accomplir, sans plus perdre de temps, une révolution libérale de type gaullien : en quelque sorte une nouvelle révolution française du XXIème siècle…


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