veuillez faire jouer l'audio au moment que je le signalerai et pour les nouveaux lecteurs, lire le descriptif, merci.
Être déconnecté de la réalité
Deux coeurs battant pour la même personne. Moi qui avais à peine cette aisance, cette facilité de trouver une personne intéressante, de trouver incidemment parlant "l'amour", voilà que j'en suis bien servie.
C'est toujours flatteur de se sentir appréciée, aimée et tous les attributs qualificatifs recherchés par une femme mais... de là à avoir deux personnes qui cherchent désespérément à vous attirer par divers liens sentimentaux. Il faut arrêter ce jeu immédiatement.
Au lendemain matin après le déjeuner, mercredi 9 novembre 2011, alors que je me trouvais dans ma chambre.
snorounanne - (mon cellulaire signalait un son, j'ouvrais) C'est... complètement... mais complètement de la foutaise.
accepter ou refuser?
snorounanne - Et, elle me tutoie! Pourquoi ça m'arrive à moi? Ah mon Dieu... je sens que je vais avoir des emmerdes!
On aimerait se retrouver loin, loin, loin!
snorounanne - (descendais l'escalier, habillée proprement dit) Maman?
madame d'Humour - Je suis dans la salle de lavage!
snorounanne - (m'y dirigeais, y entrais) Il faut que je te parle. Je ne sais plus quoi faire. Je ne sais plus ce que je dois faire. Il y a que le monde est à l'envers.
madame d'Humour - Tu as des vêtements foncés à faire laver?
snorounanne - Non. Non, non, je suis dans l'embarras. J'ai besoin de tes conseils, maman.
madame d'Humour - Oh... avant d'oublier... tu as vu au salon, cette belle gerbe de fleurs? Qui te les a envoyées? Cette jolie Emily?
snorounanne - Justement maman... elles ne sont pas d'elle.
madame d'Humour - Ah.
snorounanne - Ah... tu, tu, tu t'imagines quoi là? Qu'Emily et moi avons des choses ensemble?
madame d'Humour - Je la trouve sympathique, pas toi? Puis, y a pas de mal à recevoir des fleurs d'une gentille personne attentionnée.
snorounanne - (coupant court à cette affaire) Amanda Pouliot, Emily Bordeleau, toutes les deux courent après moi, maman.
madame d'Humour - Amanda... qui c'est, elle?
snorounanne - (secouait la tête, ennuyée) La parapsychologue, docteure Pouliot. Tu te souviens?
madame d'Humour - (finissait de remplir la lessiveuse et appuyait sur le bouton) non... non? Pas docteure Pouliot, celle qui était venue l'autre jour prendre la soupe avec nous?
snorounanne - Eh bien, oui, elle. Regarde ce que j'ai reçu tout à l'heure sur mon cellulaire. Un message texte. (ouvrais et le faisais lire)
madame d'Humour - C'est une invitation, ça, ma fille. Mais...
snorounanne - Mais... mais quoi?
madame d'Humour - (sortait de la pièce de lavage) Mais ça ne veut pas dire qu'elle te court après.
snorounanne - Ah j't'en prie, maman. Il est clair qu'elle ne cherche quelque chose autre que de sortir en toute amitié. Dis-moi ce que je dois faire? S'il te plaît! (suivais ma mère pas à pas) Je lui réponds non. Tiens! C'est ce que je vais faire à cet instant. Je ne peux pas m'engager dans une autre relation. Genny occupe toute ma place, tout mon intérieur, tout mon amour.
madame d'Humour - C'est toi qui vois.
snorounanne - (textais un message) Voilà. C'est fait. On n'en parle plus. (échappais un soupir de soulagement) Je quitte dans une douzaine de minutes.
madame d'Humour - Bien. Bonne journée. (on s'embrassait) Et... fais attention à toi.
snorounanne- Toi aussi, maman.
madame d'Humour - Je vais m'habiller.
snorounanne - D'accord. Au revoir, à ce soir.
Vendredi 11 novembre 2011
Le 11.11.11! Je me posais la question avant ce jour fatal. Que peut-il advenir à cette date? Vous est-il arrivé un événement inévitablement surprenant? Il y a des catastrophes écologiques partout sur la planète et cela presque chaque jour, pouvait-on avoir un jour de repos?
jour de repos... dans quel sens?
Des rires? des murmures? Vous grincez des dents? Comment se fait-il que je suis au resto avec cette dame, vous vous demandez, c'est cela?
docteure Pouliot - Vous vous demandez encore si c'est le bon moment de se tutoyer. Juste à voir vos yeux, je devine. Je vous l'ai expliquée. Le texto sur cellulaire est fait pour être abrégé.
snorounanne - (sortais de ma bulle sphérique) Vous disiez? Désolée... je vous écoutais,...
docteure Pouliot - Sans m'écouter. Je vous mets mal à l'aise?
snorounanne - Non.
docteure Pouliot - Si. Et je ne veux pas. Mais comment dois-je faire? Vous m'intriguez beaucoup, snorounanne. J'ai... j'ai cette mauvaise manie d'insister quand on me dit non. Entendons-nous bien. Pour les sorties, rien d'autre. Je tenais beaucoup à cette rencontre, cette sortie. Nous apprendrons à mieux se connaître.
Ah oui? Vous ne voyez pas ma réaction... les mains parlent. Mais...
snorounanne - (étrange sensation. Je dégageais ma main doucement) Je vous sers une autre coupe de vin rouge?
docteure Pouliot - Il ne faut pas avoir peur d'exprimer ses émotions. Les vôtres sont dissimulées. Oui s'il vous plaît. (versais du vin dans sa coupe) Je vous intimide?
snorounanne - (m'en versais aussi) Je dirais que oui.
docteure Pouliot - Vous pensez que ce soir, c'est un rendez-vous galant?
snorounanne - (prenais deux gorgées) Vos questions sont plutôt directes, docteure,...
docteure Pouliot - Amanda.
snorounanne - Docteure Amanda.
docteure Pouliot - (souriait avec un petit rire) J'adore votre humour innocent. Appelez-moi, Amanda.
snorounanne - (reprenais une gorgée) Amanda.
docteure Pouliot - Alors?
snorounanne - Alors... alors?
docteure Pouliot - Vous cherchez à gagner du temps, n'est-ce pas?
snorounanne - Peut-être.
docteure Pouliot - Alors, pensez-vous que c'est un rendez-vous galant?
snorounanne - Vous savez... je suis charmée, ravie, enchantée de ce repas entre nous. Ça me plaît d'être ici, avec vous, parmi tout ce monde, dans ce mignon restaurant. Et vous, Amanda? Vous espérez quoi de moi?
docteure Pouliot - (prenait sa coupe lentement et l'approchait de sa bouche) D'être des amies.
snorounanne - (m'attendais à une réponse autre) Okay. Parfait. (m'essuyais les lèvres avec la serviette de table)
docteure Pouliot - (me regardait) Oh... ça n'a pas tellement l'air de vous ravir.
snorounanne - À vous aussi, je dois vous répondre... je dois vous répondre, Amanda, que je suis méfiante et prudente.
docteure Pouliot - Vous faites bien. Nous vivons dans un monde fou, déséquilibré, inconfortable, instable. Et si tel est le cas, je vous répondrai que je ne cherche pas à vous attirer dans mon lit.
snorounanne - (petit sourire inévitable et coquet) Dois-je vous en remercier?
docteure Pouliot - Vous dépréciez ma franchise?
snorounanne - Qu'avez-vous à vouloir sortir avec moi? Je vous intrigue, je vous captive? (petit silence) Il y a bien plus captivant que moi au centre de la parapsychologie. Des personnes ayant des connaissances, des aptitudes avancées... (la regardait à mon tour) Je ne suis peut-être rien qu'une déséquilibrée dans ce monde à la recherche d'un monde qui me protège.
docteure Pouliot - Aimeriez-vous venir chez moi, ce soir? Je vous montrerais quelque chose qui pourrait vous intéresser. Dites oui, s'il vous plaît.
snorounanne - (ayant pris 5 secondes de réflexion) Entendu.
L'étrange sensation devait se vivre jusqu'au bout. Cesser de crainte, garder toutes ses idées claires. Se méfier, être prudente mais aussi foncer. Car on ne saura jamais si le signal sera vrai ou faux. Qu'en pensez-vous? Avais-je répondu correctement? Et puis il était trop tard pour que vous me répondiez oui ou non...
docteure Pouliot - Ne restez pas debout, venez vous asseoir. Et retirez votre veste. Vous allez avoir chaud. Venez, venez! C'est ça que je veux vous montrer.
D'ici, on dirait un cartable à anneaux.
snorounanne - Je vais la garder. J'ai un peu froid.
docteure Pouliot - Je peux faire bouillir de l'eau et faire du thé. Vous aimez le thé?
snorounanne - Non.
docteure Pouliot - Vous aimez le café, c'est évident. Je vais en préparer. Et... tenez, je vous laisse tourner les pages de cette reliure.
Je m'asseyais sur le canapé, attendais que la docteure s'évanouît de la pièce avant d'ouvrir le cartable et lire... et lire... lire quoi? Il n'y avait que des notes relevées sur des recherches relativement concentrées sur de l'algèbre, de la géométrie. Je feuilletais au moins une douzaine de pages et rien d'autre que de la science des nombres. Je le fermais et le balançais sur la table à café. Cinq minutes plus tard, elle revenait au salon.
docteure Pouliot - Est-ce que vous avez regardé?
snorounanne - Oui.
docteure Pouliot - Vous en déduisez...?
snorounanne - Je détestais l'algèbre au secondaire, et ce n'est pas ce soir que j'y tomberai en amour. C'était un test? Je l'ai raté.
docteure Pouliot - Non... je ne vous testais pas, snorounanne. (reprenais la reliure et l'ouvrais) ce sont des séquences, des équations se rapprochant à de l'algèbre. J'avais 10 ans. Je ne connaissais pas l'arithmétique, la science des nombres. Ce que vous avez vu, c'est de moi. Je gribouillais ces choses à l'âge de 10 ans ou... peut-être avant. Qu'importe.
snorounanne - Vous étiez, alors, ce qu'on appelle, un petit génie. Que disaient vos parents, votre professeur de classe? Est-ce ce que... (me levais du canapé pour examiner avec elle, ces données mathématiques) Vous les comprenez? Vous connaissez leur résultat, leur signification, leur sens?
docteure Pouliot - Après toutes ces années, non. Mais... j'ai consulté des mathématiciens. M'enfin... disons que j'avais un oncle très calé dans la science des nombres et il m'avait assurée, alors que j'étais toute petite, que tout était immensément codé.
snorounanne - Une minute... retournez une page en arrière.
docteure Pouliot - Celle-ci?
snorounanne - Oui. (examinais le contenu) C'est étrange. C'est... cela ressemble à des symboles et la forme... on dirait des composants chimiques, des... je ne me tromperais pas mais j'ai dans mon cartable rouge quelque chose qui s'associerait à ce que vous avez comme symboles et comme dessin géométrique. Ça se définit à une sorte de navette, vous ne trouvez pas? Je vérifierai demain.
docteure - (examinait à son tour) Oui. Absolument, vous avez raison. Oh! Le café... excuse-moi, je reviens.
snorounanne - Dites-moi, Amanda. Est-ce que le Centre de la parapsychologie a aussi vu ce manuscrit? Le professeur Maxwell, par exemple.
docteure Pouliot - Non. Il n'y a que... il n'y avait que mes parents et mon oncle. (souriait) je reviens avec le café.
Alors si la docteure Pouliot n'en avait pas fait mention, pourquoi moi, le ferais-je avec le mien? Pourquoi je consulterais?... J'apercevais qu'elle avait tout inscrit les dates, les années. Il y figurait même, une photo d'elle étant très jeune. À partir de cet instant, je m'interrogeais. Voulait-elle me partager ce qu'elle était? Qu'elle avait un don particulier presque similaire au mien... Du moins, pour ce qu'il en était des symboles. Ce n'étaient pas des écritures très anciennes. Je songeais... à dix ans, elle composait des équations d'algèbre, des données scientifiques? Presque du Einstein, je dirais. Elle réapparaissait au salon avec deux tasses, quelques craquelins et fromages sur un plateau de service.
docteure Pouliot - Me revoilà! (déposait le plateau sur la table à café) Ça amuse, n'est-ce pas?
snorounanne - C'est très captivant. (s'asseyaient toutes les deux prenant nos tasses)
docteure Pouliot - (buvait une gorgée du café) Vous me laisserez voir le vôtre? (souriait)
snorounanne - (déposait ma tasse sur la table) Vous voulez dire?
docteure Pouliot - Votre cartable rouge plein de mystères. J'aurai la chance de le voir?
Intérieurement, je revoyais la scène et me réentendais lui dire: Ça se définit à une sorte de navette, vous ne trouvez pas? Je vérifierai demain.
Lundi 14 novembre 2011
Heure - 19:18
Quelque part dans l'édifice de TVA
Un travail concentré
snorounanne - Je déteste feuilleter des pages de longues heures et ne rien trouver à mon goût. On ne s'attarde que sur des types qui sont présumément accusés d'agression sexuelle. On n'a rien sur ce présumé tueur en série. Dis-moi, comment arrivera-t-on à détecter un visage d'un étudiant dans un album de photos années 94-95? Et qui, aujourd'hui serait celui ayant kidnappé Genny.
Emily Bordeleau - Ce n'est pas toi qui as demandé à passer en revue ces dossiers criminels et ces albums photos?
snorounanne - J'ai demandé, oui, j'ai demandé. Je te remercie de m'aider. Mais, je ne sais pas si cela va nous mener à apprendre quelque chose. Et puis, Emily... si cet homme n'était pas d'ici. Admettons qu'il soit juste de passage au Québec.
Emily Bordeleau - C'est possible.
snorounanne - Geneviève Dubois, elle a gradué en 1995. Regarde. (montrais la photo)
Emily Bordeleau - Toujours aussi mignonne.
snorounanne - Qui aurait dit qu'elle et moi serions ensemble. Qui m'aurait dit qu'un jour, elle... (interrompais la suite)
Emily Bordeleau - Tu ne ressens rien quand tu vois ces visages, ces photos?
snorounanne - Oui. Pour certains, de la joie, pour d'autres, du découragement. Ah... pis merde... je ne suis pas douée pour capter des choses au travers d'un livre. J'abandonne, j'abandonne! Laissons tomber et allons-nous-en.
Emily Bordeleau - Tu n'es pas persistante. En tout cas, j'ai ici un article intéressant et cela, en le lisant, j'en ai les jetons. Jette un coup d'oeil sur cet article. Il est question de Robert William Pickton.
snorounanne - (jetais un oeil et me prenais la tête) Docteure Pouliot et Gabriel Fraser prétendent que c'est un kidnapping concernant...
Emily Bordeleau - Continue, je t'écoute.
snorounanne - (grattais la tête) Tout cela est absurde. Je commence à en avoir par-dessus la tête. J'abandonne Emily. Je suis fatiguée, claquée, crevée, exténuée. Je veux rentrer et aller me coucher. La police démêlera toute cette histoire. (rangeais les dossiers et les albums dans un casier) J'en ai que faire avec tous ces gens, avec tout le monde.
Emily Bordeleau - (posait ses mains sur mes épaules) hé... on arrête les recherches. Laissons ça aux mains des enquêteurs. Il ne faut pas davantage se stresser. Je te ramène à la maison, allez ma petite.
snorounanne - Merci. J'apprécie.
Sur le chemin du retour, je lui racontais, je lui parlais de la rencontre avec le fils du professeur Fraser, Gabriel, son prénom et que son père, Paul, était aussi porté disparu dans d'étranges circonstances. Et que j'avais écouté un petit bout de leur conversation sur enregistreuse lors d'un entretien en juin dernier, Genny et le professeur... suis-je en train de vous mêler? Je suis tellement mais tellement fatiguée, vous ne pouvez pas savoir. Ma tête, mon cerveau, ma concentration, je devais un moment donné me déconnecter de la réalité, quoi. Emily tentait de bien suivre l'histoire et je la décousais de pire en pire!
snorounanne - Docteure Amanda Pouliot...
Emily Bordeleau - Oui? Qu'est-ce qu'il y a avec cette docteure?
snorounanne - Je me suis échappée l'autre soir, nous discutions elle et moi et alors, elle sait que j'ai toujours en ma possession, le cartable rouge. Elle m'a demandée... elle...
Emily Bordeleau - Elle voudrait que tu lui montres ce cartable, tes écrits?
snorounanne - (poussais un soupir) Oui, bordel de merde! Je ne veux pas. Je, je, je ne veux plus l'ouvrir de peur...
Emily Bordeleau - (voyait le panneau d'indication des villes) Je prends cette voie de droite?
snorounanne - (ayant senti une sorte de bouillonnement monter au coeur) Oui.
Emily Bordeleau - C'est ton privé, snorounanne. Tu protèges tes droits.
snorounanne - Ç'aurait été fini si Dédé ne s'en était pas mêlé. D'ailleurs, ce n'aurait jamais eu lieu si je n'étais pas venue au monde.
Emily Bordeleau - (secouait la tête) Ne parle pas comme ça.
snorounanne - Je m'excuse. Je ne voulais pas te faire de peine.
Mardi 15 novembre 2011
Heure - 16:30
Soyez attentionnés, mesdames et messieurs. Ce sujet pourrait vous concerner, me concerner et concerner des personnes ayant trait à ce sujet dont l'émission d'Humour en sera appelé à discuter avec quelqu'un ayant été impliqué. Le deuxième volet sera voué à la schizophrénie.
snorounanne - (étions revenus après ces pauses publicitaires) Rebonjour, mesdames et messieurs. Pour la deuxième moitié de l'émission, nous aurons pour sujet, la schizophrénie.
J'y ai possiblement pensé plus vite à mettre la présentation
snorounanne - Au Canada, une personne sur cent est diagnostiquée schizophrène. Cette maladie frappe des personnes partout dans le monde, de toutes les races, cultures et classes sociales. La schizophrénie est un trouble mental grave, chronique et très complexe. Cette maladie peut perturber considérablement la manière dont une personne se sent, pense et réagit à ce qui l'entoure. Bien qu'il ne soit pas encore possible d'en guérir, la schizophrénie peut être traitée. Avec un dépistage précoce et des traitements rigoureux, de nombreuses personnes touchées peuvent jouir d'une vie productive.
- Les causes de la schizophrénie sont encore inconnues. Cette maladie semble être le résultat d'une combinaison de problèmes, mettant en cause une certaine vulnérabilité génétique et des facteurs propres à l'environnement. Les risques de souffrir de schizophrénie sont plus élevés dans les cas où un membre de la famille en est atteint.
- Qui en est atteint? Cette maladie touche les hommes et les femmes en proportions égales. Les premiers symptômes se déclarent chez les hommes entre 16 et 25 ans et chez les femmes entre 16 et 35 ans.
- La majorité des personnes qui souffrent de schizophrénie ne sont pas violentes. Au contraire, elles sont plutôt repliées sur elles-mêmes et préfèrent rester seules. L'abus de substances ou la présence de symptômes paranoïdes et psychotiques peuvent accroître les risques de violence.
- Avec nous, cet après-midi, monsieur Eric Hamel, qui, lui-même souffre de cette maladie. Bonjour Eric!
Eric Hamel - Bonjour madame d'Humour.
snorounanne - Comment avez-vous appris que vous souffriez de schizophrénie?
Eric Hamel - J'avais 24 ans quand j'ai perdu pied avec la réalité. J'étais dans un délire. Je croyais que mes yeux étaient des caméras, que l'on pouvait lire mes pensées sur des écrans vidéo: j'avais perdu ma liberté de penser. Mais on ne se croit pas malade: il est impossible de faire la différence entre le délire et la réalité.
- Ma mère a fini par faire venir un médecin, et j'ai été hospitalisé en psychiatrie. Je suis resté en chambre d'isolement une semaine et demie. Le diagnostic n'a pas été posé tout de suite. Cela s'est fait au fur et à mesure. Le médecin a fini par me dire que je souffrais d'une maladie "schizo affective": une schizophrénie associée à une maniaco dépression.
snorounanne - Vous avez également rencontré des problèmes de dépendance à l'alcool. Pouvez-vous-nous en dire plus?
Eric Hamel - J'ai perdu mon père à 13 ans, et je vivais seul avec ma mère, qui, avec son travail, n'avait pas beaucoup de temps à m'accorder. J'ai commencé à boire très tôt dans l'adolescence. Je pense que c'était une sorte d'automédication inconsciente, pour affronter les débuts de la maladie, qui commençaient à émerger. J'étais alors un ados très difficile avec ma mère.
- Puis, je me suis engagé dans la Marine Nationale, et là mes problèmes de boisson ont continué. Même après le diagnostic de ma maladie, j'ai continué à boire. Mais il faut dire que les médicaments et l'alcool ne font pas bon ménage. Aujourd'hui, je suis totalement abstinent. J'ai arrêté de boire il y a deux ans, lorsque j'ai rencontré ma compagne.
snorounanne - Aujourd'hui vous êtes sous traitement. Qu'est-ce que cela a changé?
Nettement, je paraissais plus connectée.
Eric Hamel - Au début, l'équipe médicale a tâtonné pour trouver le traitement adapté: j'ai pris des antidépresseurs, du lithium... Mais aujourd'hui je suis sous la dernière génération de neuroleptiques associés à des antidépresseurs et mon état est stable. Certes, il y a des hauts et des bas, mais cela n'a rien à voir avec le passé, lorsque je devais être hospitalisé. J'ai essayé une fois d'arrêter le traitement, mais cela ne s'est pas bien passé. Ma thérapeute, que je vois toutes les semaines à l'hôpital, a compris que cela n'allait pas. J'ai finalement repris.
- Mais les traitements ne sont pas tout. Une chose qui m'a énormément aidé, c'est la méditation. Je m'intéresse au bouddhisme et à ses préceptes, et cela me sert beaucoup pour tenir le coup, et gérer les moments difficiles. Et ma fiancée me soutient aussi beaucoup. Vous savez, le temps joue en ma faveur. En prenant mes médicaments, en ayant une discipline quotidienne, je vois que ma santé s'améliore, que je vais de mieux en mieux.
Une autre maladie affectant la santé mentale
snorounanne - Vous parlez souvent de votre compagne. Aujourd'hui, vous menez donc une vie sentimentale normale malgré la maladie?
Eric Hamel - Oui, tout à fait. Nous nous sommes rencontrés lors d'un cours de méditation. Aujourd'hui, nous vivons ensemble et nous nous sommes même fiancés. Nous envisageons de nous marier très bientôt. En ce qui concerne le fait d'avoir des enfants, nous n'avons pas encore décidé. En fait, nous sommes inquiets des risques de transmission héréditaire de la maladie.
snorounanne - Et la vie professionnelle ? Vous réussissiez à avoir une activité normale?
Eric Hamel - Non, le monde du travail est très fermé pour tous ceux qui sont dans mon cas. Pourtant, j'ai suivi des études. J'ai passé un bac littéraire en cours du soir. Comme aujourd'hui, je bénéficie d'une pension d'invalidité de niveau 2, j'ai été voir la branche Emploi Québec qui trouve du travail pour les personnes handicapées ou invalides. Ils m'ont répondu qu'ils traitaient en priorité des personnes avec une pension d'invalidité de niveau 1, et que si je voulais m'occuper, je n'avais qu'à suivre des cours à l'université en auditeur libre!
- Donc je n'ai pas trouvé de travail, mais je ne suis pas inactif pour autant, loin de là! J'étudie, j'écris, je fais même des bandes dessinées. Bref je m'occupe. Et je pense que je vais effectivement reprendre des études. Mais ce ne sera pas à plein temps.
snorounanne - Et comment les gens que vous rencontrez réagissent lorsque vous leur parlez de votre maladie?
Eric Hamel - J'ai appris à être prudent par rapport à ma maladie, et n'en parler qu'aux gens que je connais bien. Car aujourd'hui les schizophrènes sont assez mal vus: il suffit de regarder les nouvelles à la télé pour voir qu'ils sont souvent assimilés à des criminels. Mais même les gens qui vous écoutent, et semblent montrer de la compassion, finissent par se détourner de vous, certainement par peur. Il y a un vrai manque d'information.
snorounanne - Monsieur Hamel, des commerciaux nous talonnent. Nous revenons dans trois petites minutes, ne quittez pas, vous à la maison.
Cette fois-ci, il vous faudra cligner 3 fois des yeux pour que 17:00 se vise vers nous. Il se peut que le sujet ait été plus bref que les autres émissions précédentes. Mais bonté divine! Usez de votre tête, et ne pensez pas encore que je vais taxer une vraie demi-heure de bla bla, hen?
Pour les personnes qui se cherchent, qui pensent vouloir s'aider mais ne savent pas par où commencer. Voici une adresse utile vous servant dans vos démarches futures.
Le site web:
http://www.schizophrenie.qc.ca/contactez-nous-6.html
Puis la suite:
7401, Hochelaga
Montréal, Québec, Canada
H1N 3M5
Téléphone : (514) 251-4125
1-866-888-2323 (au Québec seulement)
Télécopieur : (514) 251-6347
Courriel : [email protected]
Bon courage!
Et la semaine se continuait en douceur, en toute tranquillité. Arrivé à la fin de la journée, le vendredi 18 novembre, je me lançais à la poursuite de la jolie Emily. Le sourire aux lèvres, le coeur léger et vaillant, j'étais plus qu'enchantée de lui proposer une invitation que ma mère, la première avait suggérée! Eh oui! Pourquoi pas un souper coquet et invité Emily? Avait-elle demandé. J'ai répondu: oui, ce serait chouette!
Voici la scène que je vous ai préparée:
snorounanne - (revenais de m'habiller, de me faire belle quoi) Tu n'étais pas obligée de mettre la table. Ce n'est pas l'invitée qui doit le faire.
Nous avions des décolletés presque semblables, hen?
Emily Bordeleau - Tu peux distribuer les serviettes de table. Je me suis offert d'aider. Ta mère n'y voyait pas d'inconvénient.
snorounanne - Dans ce cas, c'est parfait. (jouais à la comédie) Vous me sonnerez quand tout sera prêt. Je serai au salon.
Emily Bordeleau - Non, non! Ne te sauve pas. (se retournait et me regardait les atours, les contours) Wow!... Tu... tu es superbe. Cette couleur te va admirablement bien.
snorounanne - Merci. (la regardais joliment) Bon! Je fais quoi déjà? Ah oui... la distribution des serviettes de table. (en pliais trois et les déposais sur la table sous les ustensiles) Maman? T'as besoin d'aide?
madame d'Humour - (de la cuisine) Non merci, tout va bien!
Emily Bordeleau - J'ai emporté du bon vin rouge. La tradition quand on est invité.
snorounanne - (souriais) Merci, c'est gentil de ta part. Tiens, parlant de vin rouge, je vais déboucher une bouteille et nous allons en prendre une coupe avant de passer à table.
Emily Bordeleau - Bonne idée.
snorounanne - J'ai toujours de bonnes idées, moi. (petit clin d'oeil)
madame d'Humour - (faisait son entrée dans la salle à manger) Oh! C'est charmant cette table. Merci Emily.
Emily Bordeleau - Plaisir madame d'Humour.
madame d'Humour - Où est encore passée ma fille?
snorounanne - (revenais du salon) J'ai choisi un bon rouge pour que nous trinquions, maman. Juste une coupe le temps que le repas se fait.
madame d'Humour - C'est une excellente idée.
Emily Bordeleau - Ce que je lui disais.
madame d'Humour - Rare qu'elle en a mais... ce soir, c'est tout un événement!
snorounanne - (versais le vin dans les trois coupes) C'est ça... moquez-vous de moi.
Emily Bordeleau - Si peu, si peu.
snorounanne - (servais les coupes) Voilà mesdames! Trinquons à... à nous trois! (toutes scandions "à nous trois")
Le souper, la soirée, les histoires drôles à n'en plus finir sur moi, sur ma mère, sur Emily. Toutes ces magnifiques belles heures, je découvrais cette Emily. Elle parlait d'elle, toute petite, puis son adolescence, puis les problèmes sentimentaux vue son orientation sexuelle. L'âge adulte critique... les rencontres amoureuses déprimantes et l'amour de sa vie, Cassandra. La naissance de Jacob, la séparation, le divorce. Ouf! C'en faisait à retenir dans une soirée. Elle était éblouissante.
Nous nous écoutions l'une et l'autre parler et s'amusions à nous regarder du coin de l'oeil sans éveiller des doutes chez ma mère. Emily quittait la maison autour des 23 heures. Je montais à ma chambre autour des 23 heures 45 ayant rangé la table, les assiettes, rincer les plats.
Je me mettais au lit... oui bon, il était minuit vingt-six. Toujours le sourire aux lèvres, heureuse d'avoir passé cette soirée en bonne compagnie. Le silence de la nuit me saisissait et je m'endormais.
Écoutez le silence... vous l'entendez? Imaginez le silence dans la nuit.
Puis... brutalement, une emprise vous sort du sommeil paisible! J'étouffais, j'angoissais, je n'avais plus d'air pénétrant dans les voies respiratoires. Avais-je eu une mauvaise digestion au repas? Était-ce un empoisonnement alimentaire? Faisais-je de l'hyper ventilation?
Deux heures treize du matin, sommeil dérangé
Ou était-ce des entrées, des ouvertures, des contacts d'ailleurs? Je me jetais en bas du lit, accroupie au sol, j'essayais de me resaisir car j'avais la nausée, car j'étais fortement étourdie, car j'avais à peine du souffle... je pensais vivre mes dernières minutes.
Je leur demandais d'en finir. C'était ma volonté... finissez-en, bon sang! Et tout à coup, j'ai eu la pensée de m'installer à mon bureau d'ordinateur. J'allumais la lampe, je m'assoyais et sous mes yeux j'avais laissé le dossier ouvert sur ce type de tueur en série qu'Emily m'avait citée. Mais... quelque chose... quelque chose intervenait rapidement en moi. Des visions instantanées dont mon corps restait inerte pendant toutes ces secondes... peut-être ces minutes?
Les visions étaient déterminantes et horribles.
Deux visions, deux images. Vous aurez à créer les scènes et vous obtiendrez que 2 minutes et 13 secondes pour le faire. Comment? C'est là que l'univers de l'imaginaire doit sortir en vous. C'est là que vous apprenez à vibrer les sensations en vous. Pour cela, vous ne devez pas le faire, si vous n'êtes pas disposé à le faire sans être dérangé. La musique que vous écouterez sera l'outil idéal. Mettez des écouteurs sur vos oreilles, si vous n'êtes pas seul(e).
Montez le volume si vous êtes seul(e). Soyez attentif. Votre perception visuelle n'aura que 2 images et avec ces 2 images, créez votre épisode. Vous êtes prêt? Mais avant tout... le titre de cette musique est: Kill 'em all
Merci d'être à l'écoute et en lecture hebdomadairement parlant. Vous avez le droit de les relire autant de fois que vous le désirez. Merci pour votre fidélité et pour votre collaboration.
À bientôt! Bisous!
Elle met la main sur une paire de ciseaux.
Ayant encore fouillé, elle met la main sur une arme à feu.
Que fera-t-elle par la suite? Pendant ces 2 minutes et 13 secondes... à vous de jouer!