3/5
Le problème avec Daken, c’est son côté extrémiste : trop doué, trop hâbleur, trop futé, trop cruel, tellement au-dessus des autres qu’il en est fatiguant. Si les précédentes confrontations avec son paternel (rappelons qu’il est le fils naturel de Logan/Wolverine) valaient leur pesant d’or, ses aventures en solo me mettaient mal à l’aise. Sa façon d’être derrière tous les coups tordus, de se sortir de tous les mauvais pas (souvenez-vous qu’il échappa in extremis aux foudres d’un Punisher ressuscité) et surtout de manipuler ceux qui l’entourent – et notamment les FF ! – lui confèrent une aura particulière, nauséabonde et fascinante. Promis à un avenir radieux depuis la chute de son ancien « maître » Osborn (duquel il a toujours cherché à garder ses distances), il se construit petit à petit un monde à son image, profitant de chacun avant de les éliminer.
La meilleure cachette, c’est au grand jour. Le masque bien en place. Souris et le monde ne verra jamais ta langue de vipère. Ris, et le monde n’entendra jamais ta haine.
Il aurait pu être un bad guy séduisant. Chaque fois pourtant, ses scénaristes se débrouillent pour qu’il achève ses séquences les plus personnelles par une réplique d’un cynisme absolu, ou un coup mortel et définitif.
L’arc « Empire » auquel nous sommes conviés dans ce hors-série qui reprend l’intégralité des premiers épisodes de la série qui lui est consacrée (avec en prologue un numéro lié à la série Wolverine) me laisse songeur : Daken, plutôt que d’opérer toutes griffes dehors, manipule ses alliés tout à loisir, avec une savante perversité qui fait froid dans le dos. Résolument plus adulte que la majorité des autres titres Marvel, il se laisse lire sans déplaisir mais sans passion non plus, tant ce personnage est controversé (son attitude envers les femmes laisse songeur).
Un album avec de la matière, qui peut se lire de manière totalement indépendante. Jolie couverture de Camuncoli, dessinateur attitré de la série.
Un comic-book en 7 épisodes tirés de la série Dark Wolverine de Daniel Way & Marjorie Liu (2010) illustrés principalement par Giuseppe Camuncoli.
Un album Panini Comics sorti en septembre 2011.
Traduction : Thomas Davier
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